Pléthore des listes : pouvoir et opposition tous fautifs

Les Législatives de juillet prochain revêtent un caractère inédit. En effet, jamais dans l’histoire du Sénégal, il n’a été déposé 47 listes pour l’élection des députés. Et, depuis un certain temps, on accuse le pouvoir d’avoir parrainé des listes dont on est sûr qu’elles ne vont rien gagner pour décourager les électeurs.

Le leader du MPCL/Luy Jot Jotna et tête de liste nationale de la coalition pôle alternatif 3e voie/Sénégal Dey Dem avait tenu à préciser, il y a quelques jours, que sa liste ne fait pas partie de celles qui auraient été parrainées par le chef de l’Etat. Fustigeant la pléthore des listes, il indiquait que tout porte à croire que l’on veut décourager les Sénégalais à aller voter. En conférence de presse, Mamadou Diop Decroix a abondé dans le même sens accusant le pouvoir d’avoir effectivement parrainé lesdites listes sans toutefois les citer.

Vrai ou faux, la question qu’on peut logiquement se poser c’est : qui a intérêt à ce qu’il y ait un faible taux de participation ? En effet, au stade où nous en sommes, il n’est pas prématuré pour dire qu’il risque d’y avoir un fort taux d’abstention. Ce qui n’arrange en rien les affaires du gouvernement qui risque de faire face à un scrutin pas du tout crédible. L’opposition a également agité une volonté du pouvoir de reporter les élections, ce qui reste improbable à un mois des élections au regard de toutes les dépenses déjà effectuées.

Ce qui reste constant, c’est que l’opposition comme le pouvoir sont responsables de cette situation. En effet, à chaque fois qu’un parti ou un mouvement a des scissions, les dissidents cherchent automatiquement à créer leur propre formation politique. Il n’y a qu’à voir le nombre de partis issus des flancs du Parti démocratique sénégalais et ceux du Parti socialiste voire même de l’Alliance des forces du progrès. Comme disait Gadio, il est évident que c’est un multipartisme mal encadrée puisque l’Etat ne peut en aucune façon interdire à un citoyen qui le souhaite de créer son parti ou mouvement.

Alors, ce qu’il reste à faire, c’est d’assumer et de trouver des solutions au lieu de se jeter des pierres. L’opinion est suffisamment armée pour savoir que toute cette pagaille, c’est l’œuvre de politiciens avides de pouvoir qui ne pensent à rien d’autre qu’à leurs intérêts malgré les beaux discours et les belles déclarations…

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