L’Alliance pour la République du Président Macky Sall est un drôle de parti. En cette période post-électorale, ses responsables, sa jeunesse et ses militants sont comme atteints d’un mal incurable : la désunion…
Malgré tous les beaux discours sur l’union des cœurs, ils ne peuvent guère s’empêcher de s’étriper. Le slogan la patrie avant le parti n’est qu’un leurre pour mieux cacher les ambitions démesurées de ses membres. Sinon comment comprendre qu’ils s’entre-déchirent à longueur de temps pour des postes et des positions ?
Prenons par exemple, les Législatives qui ont vu Benno Bokk Yakaar obtenir une majorité confortable à l’Assemblée nationale. Dès le lendemain de ces joutes, les responsables de tous les horizons, ayant battu campagne, pour certains séparément, se sont mis à revendiquer la victoire, ne manquant pas de jeter des pierres dans le jardin de leurs propres frères de parti.
Mais ce n’est pas tout, après la fièvre de l’auto-glorification, place à la méchanceté, la jalousie et la rivalité. Eh oui, l’on a déjà commencé à réclamer le départ de certains ministres, directeurs généraux, etc. qui n’auraient pas assez mouillé le maillot durant les Législatives. L’on s’évertue à adouber d’autres qui seraient plus méritants au vu du travail accompli durant la campagne. Prenant ainsi les devants sur des décisions laissées normalement à la discrétion du chef de l’Etat.
Pourquoi cherche-t-on coûte que coûte à ce que des camarades de parti soient dégagés de leurs postes ? Pis, ces revendications ne reposent pas sur la compétence de ces derniers à accomplir leur mission au service des Sénégalais mais sur leur capacité ou non à mobiliser.