Pr Moustapha Samb, le Président du conseil d’administration (Pca) de l’Agence de presse sénégalaise (Aps), n’est pas surpris par le mouvement d’humeur qui plombe la boîte. Selon lui, la grève (96 heures renouvelables) était prévisible. Depuis l’annonce du changement de statut, déplore-t-il, interrogé par Radio Sénégal, l’Aps ne bénéficie plus de rallonge budgétaire.
Conséquences : Pas de téléphone encore moins d’internet. « C’est une situation regrettable mais c’est aussi une situation qui était prévisible dans la mesure où l’Aps vit sous perfusion depuis pratiquement plusieurs années, dit-il. Et chaque année, c’est des grèves à répétition. Lorsque le président de la République avait donné des instructions sur le changement de statut parce que l’Aps au moment où on prenait cette décision-là, y avait une euphorie générale mais les problèmes actuels de l’Aps, les urgences ne sont pas prises en charge. »
En attendant, déplore-t-il, « que les instructions du Chef de l’Etat soient élaborées, l’Aps qui recevait une rallonge budgétaire avant les trois mois de chaque fin d’année, est obligée de diminuer ses contractuels et couper le téléphone et l’internet. Le personnel en a ras-le-bol.»