Partis en crise et…Refondation

La vie d’un parti politique est faite d’adhésion et de séparation. Autant l’un procure de la joie et de l’espoir pour le futur, autant l’autre se fait dans la douleur et parfois même la colère. Depuis 2012, ils sont nombreux les partis à avoir connu des dissidences. Du côté du pouvoir, c’est toujours le compagnonnage dans la coalition présidentielle qui pose problème. En effet, certains responsables trouvent que leurs partis sont fagocités dans une alliance qui ne profitent qu’aux leaders ou alors uniquement à certains promus.

Ainsi, quand Idrissa Seck a décidé de quitter Benno Bokk Yakaar, on a demandé aux ministres de Rewmi, Oumar Guèye et Pape Diouf, de se déterminer. Ce qui avait poussé ces derniers à larguer les amarres. C’est par la suite, quand il s’est agi de former un groupe parlementaire pour la 12e législature, que Oumar Sarr a créé une dissidence pour réclamer la refondation de leur formation politique avant de se voir exclu.

Par ailleurs, quand les relations entre Khalifa Sall et la direction de son parti ont commencé à sentir le soufre, du fait du compagnonnage avec Benno, des voix s’étaient élevées pour demander au ministre de l’Education nationale et à celui de l’Elevage, respectivement Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Ndiaye, de démissionner du gouvernement.

A l’Alliance des forces du progrès aussi, c’est le compagnonnage avec l’APR qui était la cause du divorce entre Moustapha Niasse et son poulain Malick Gakou qui voulait que le parti coupe les ponts avec l’APR et vole de ses propres ailes en direction des joutes électorales futures.

Au Parti démocratique sénégalais également, on a vu le député Modou Diagne Fada réclamer la réforme du PDS et l’organisation d’un Congrès pour choisir démocratiquement le candidat du parti à la Présidentielle. Lui aussi s’est vu exclu sans ménagement.

Pour ce qui est de la Ligue démocratique, les choses n’ont pas toujours roulé comme sur des roulettes avec le parti au pouvoir. On se rappelle qu’il y avait déjà eu des bisbilles avec l’APR poussant certains à demander à l’alors ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Khoudia Mbaye, de se déterminer. avant que les choses ne finissent par se tasser. Mais apparemment, ce sont les vieilles blessures qui sont rouvertes. Et les frondeurs réclament ni plus ni moins qu’une refondation de leur formation politique.

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