Parcelles assainies : Ousseynou Dias en prison, ses 5 enfants périssent dans l’incendie

 

 

 

Un malheur n’arrive jamais seul. Le destin du couple Diaz/Sall de l’Unité 17 des Parcelles assainies conforte le dicton. En détention à la Maison d’arrêt et de correction de Thiès, Ousseynou Dias a perdu tous ses enfants dans l’incendie qui s’est déclaré dans sa maison sise à la villa 317 de ce quartier situé à quelques jets de pierres du Terminus des bus « Dakar Dem Dikk » des Parcelles Assainies. Dans ce quartier non loin de la villa de l’imam Lam, les voisins se sont réveillés dans l’horreur. Ce sont des cris qui ont ameuté ceux-ci. C’était aux premières heures de cette matinée de 10 mai 2017.

Sur place, les premiers informés de l’incendie disent avoir fait des pieds et les mains pour venir au secours des enfants pris au piège dans la maison de la famille Dias. Hélas. El Hadj Malick Ndiaye, un des proches de la famille approché par Seneweb, a apporté son témoignage. Mais il a surtout porté le plaidoyer pour que son voisin et un ami, Ousseynou Dias, père des victimes, la quarantaine, puisse être élargi de prison. «Il a perdu tous ses enfants ce matin dans cet incendie. Des enfants qui sont tous frères sœurs et de même père même mère. Il se trouve, aujourd’hui, que Ousseynou est en détention depuis 3 ans à la prison de Thiès (10 eme). Il avait fait face au juge, le 8 mai dernier, il comparaîtra le 12 mai prochain. Nous demandons le soutien des autorités pour que le père des victimes soit élargi de prison, vu le drame qui s’est abattu sur sa famille», dit-il.

«Nous demandons sa libération pour l’inhumation de ses enfants»

Parlant du père des 5 victimes, il a indiqué que c’est un mécanicien arrêté sur la route de Thiès. «Il s’était rendu à Thiès pour réparer une moto d’une de ses connaissances. Sur le chemin du retour, ils ont été interpellés. Son compagnon a été trouvé détenteur de chanvre indien. Nous demandons l’aide des autorités pour qu’il puisse recouvrer la liberté et assister à l’inhumation de ses enfants. Il serait insupportable pour de ne pas assister librement aux obsèques de ses enfants», ajoute-t-il. «La famille de la maman éplorée (Noumbé Sall) comme le père, sont tous des voisins qui habitent dans la quartier. Le couple a perdu tous leurs enfants, dans ce drame.

Ils étaient 4 filles et un garçon. L’aînée, Astou, était âgée de 17 ans. Le cadet avait à peine 5 ans. Il s’agit de Astou, Fama, Maman Nabou, Bébé Ndèye et Gorgui Diaz. Les filles étaient toutes élèves», confie-t-il avec beaucoup de tristesse. Poursuivant, il a ajouté que «dans la villa où s’est produit le drame, y logeaient leur grand-père et leurs deux oncles (l’aîné et le cadet de Ousseynou). C’est une famille d’origine portugaise. Ils sont dans le quartier depuis plus de 20 ans. Il s’inquiétait toujours de sa famille et n’hésitait pas à me joindre par téléphone, depuis la prison pour s’enquérir de leurs nouvelles.

Je suis un habitué de la famille», a dit El Hadj Malick Ndiaye. Sur place, la tristesse a été la mieux partagée. Certaines femmes accroupies peinaient à retenir leurs larmes. Les badauds, les voisins, les proches et les autorités administratives et celles locales ont été sur les lieux. Des lieux qui ont refusé du monde à cause de la forte présence de personnes venues aux nouvelles. D’ailleurs, sur place, la dernière dépouille a été évacuée sous les yeux des autorités. Il s’agirait de celle d’une des filles morte par asphyxie, confie un élément sur place.

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