Papy Libre, le film Dame Amar, Diadia Tall, Louty, Fatima Poupette, Alya: nous avons consommé

La Brigade de recherches (Br), sise au rond-point Faidherbe et la Section de recherches (Sr), située à la caserne Samba Diéry Diallo de Colobane, ont clôturé hier leur procédure d’enquête préliminaire ponctuée d’auditions sur procès-verbal (Pv) et de confrontations dans l’affaire Mame Haby Thiam, alias Hyba Thiam. Ainsi, au final, sept individus dont deux femmes devraient être présentés ce matin devant le procureur de la République de Dakar. Ceci, sauf changement de dernière minute.

Sept individus dont deux femmes ont été finalement retenus dans l’affaire Mame Haby Thiam, dite Hyba Thiam et vont être envoyés aujourd’hui au parquet pour diverses incriminations pénales. Il s’agit de Dame Amar (fils du défunt Pdg de la société Nma Sanders Ameth Amar et gendre de Youssou Ndour), du serveur Djibril Ndiogou Bassel dit «Nekh», de Diadia Tall, Amadou Niane, Louty Ba, Alya et Fatima Rigal, alias Poupette.

Dame Amar, «Nekh», Diadia Tall, Amadou Niane, Louty Ba, Fatima Rigal, alias Poupette et Alya, épinglés dans l’affaire

Après le drame, une procédure d’enquête préliminaire a été rondement menée par les gendarmes de la Brigade de recherches appuyés en cela par leurs collègues de la Section de Recherches, qui ont procédé à tour de rôle à des auditions tous azimuts sur procès-verbal de la bande de «fils à papa» fêtards et autres individus pour nécessité, dont la propriétaire de l’appartement (lieu de la tragédie), en l’occurrence, la fille du patron d’Itoc Baba Diao, Rougui Diao. Ainsi, chacun d’eux a livré sa part de vérité sur les faits et expliqué les différentes péripéties de la macabre soirée privée festive, mais aussi les circonstances du décès tragique de la directrice administrative et financière du cabinet de consultance Act Afrique Group.
Mais, en donnant leurs versions des faits, Dame Amar et ses compagnons ignoraient peut-être qu’ils sont en train de donner du grain à moudre aux chevronnés enquêteurs gendarmes et leur permettre de se faire une religion sur le film de l’horreur, mais aussi situer les responsabilités pénales directes ou indirectes de chacun d’entre eux dans l’affaire. Dans leurs dépositions relayées par nos sources, certains ont révélé que lorsqu’ils ont constaté que Hyba manifestait des signes cliniques graves, ils ont tous eu peur et tenté de voler à son secours. Ils ont même composé des numéros de structures médicales d’aide et de secours au cas d’urgence. Mais, face à l’état de santé devenu critique de la fille, ils ont complément disjoncté et quitté précipitamment les lieux, laissant seule ainsi la demoiselle agonisante, qui a fini par décéder.

Fatima Rigal, alias Poupette, venue à l’appartement vers 19h, serait ivre morte et dormait au moment du drame

D’autres mis en cause ont livré une autre version de l’affaire et ont soutenu n’avoir même pas été au courant de la tragique mésaventure de la directrice administrative et financière de Act Afrique Group. Notamment la fille Fatima Rigal, alias Poupette. Celle-ci a plaidé non coupable sur toute la ligne dans cette histoire devant les pandores en charge du dossier d’enquête. Fatima a aussi dit n’avoir pas non plus violé le couvre-feu. Elle a dit s’être rendue à la soirée privée dans l’appartement en question vers les coups de 19h. Ainsi, elle a consommé de l’alcool et de la drogue jusqu’à ivresse avant de sombrer dans un sommeil profond. «Elle était ivre morte et ignorait tout ce qui se passait dans l’appartement car elle dormait profondément», ont soutenu nos informateurs.

Beaucoup de bouteilles d’alcool et de la cocaïne trouvées dans l’appartement par les gendarmes

Djibril Ndiogou Bassel, dit Nekh, Dame Amar, la toubab (dont on vous parlait dans notre édition de lundi dernier) nommée Alya, présentée comme la copine du beau-fils de Youssou Ndour, Louty Ba et Diadia Tall ont également tous participé à la soirée privée festive arrosée de plats succulents, d’alcool et de drogue dure. Ils constituent en effet une bande de copains, bons viveurs. Les gendarmes, opérant en civil, ont trouvé d’ailleurs sur les lieux beaucoup de bouteilles d’alcool et de la cocaïne. Mais, aux constatations corporelles sur la défunte, ils ont remarqué des traces d’injection ; ce qui leur a fait croire que celle-ci se piquait avec une seringue pour se droguer. La poudre blanche a été d’ailleurs envoyée dans un laboratoire de Dakar pour examen. Car, si l’on soupçonne la fille d’être morte suite à une overdose, d’autres émettent des réserves sur la nature ou la qualité de la drogue en question. Mais les conclusions de l’autopsie vont déterminer les causes du décès.

La responsabilité directe de Dame Amar et Cie dans la mort de Hyba Thiam pas établie

Quant au nommé Amadou Niane, accusé de recel de malfaiteur, indiquent nos informateurs, il a catégoriquement nié les faits sans convaincre les pandores, qui l’ont cueilli chez lui et l’ont confondu avec des preuves matérielles à l’appui. Ils ont ensuite effectué une perquisition du domicile sans trouver d’objets compromettants.
L’enquête terminée, Dame Amar et sa clique pourraient être poursuivis respectivement pour violation de la réglementation de police administrative en période d’état d’urgence assortie de couvre-feu, usage de drogue dure (cocaïne), exploitation de maison de débauche et non-assistance à personne en danger. Car, durant toute la procédure d’enquête préliminaire des hommes en bleu, soufflent nos informateurs, il n’a jamais été établi la responsabilité ou la culpabilité de ces derniers dans la mort de Mame Haby Thiam, dite Hyba Thiam. Pour sa part, Niane, fils d’un riche et célèbre assureur, pourrait répondre du recel de malfaiteur.
Vieux Père NDIAYE

jotaay

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