Ousmane Sonko braque le projecteur sur les cafards des députés

L’inspecteur des impôts Ousmane Sonko est, sans conteste, l’élément perturbateur de cette 13è législature. Une pierre surtout dans la chaussure de Benno Bokk Yaakar.  Elu de la 13è législature l’homme est déterminé  a relevé toutes les incongruités qui ont cours dans la gestion du pays.

Ce week-end, il a encore donné un coup sec dans la fourmilière. Ousmane Sonko a révélé que le  député qu’il est  paye 1500 francs d’impôt sur un salaire de 1 300 000 francs sans,  compter  l’indemnité de logement et les 350 litres de dotations de carburant. Pendant ce temps, un  enseignant qui perçoit un salaire de 400.000 Fcfa subit une retenue de 70 000 francs d’impôt.

 

Selon notre calcul, in fine, le député avec son salaire ne paie que 0,11% de son mirobolant salaire tandis que le pauvre enseignant avec son salaire de 400.000F paie 17, 5% de taxe. Voici une injustice face à laquelle  aucun député n’a pipé mot. Un avantage accordé aux députés qui est censés  représenter et servir le peuple.

L’homme s’était révélé avec  des révélations fracassantes contre la gestion du régime du président Macky Sall. Sonko avait, en l’occurrence, dénoncé des contrats nébuleux signés entre l’Etat du Sénégal et certaines multinationales et certains hommes d’affaires étrangers après la découverte de gisements de pétrole et de gaz.

Aussi, l’ancien secrétaire général du syndicat des Impôts et Domaines a –t-il signalé, l’opacité dans  l’exploitation du zircon. La prégnance de la famille et de la belle famille  du président dans la gestion de l’Etat ont  fait également  l’objet de dénonciation de la part de l’inspecteur des impôts. Ousmane Sonko avait même dit que l’impôt prélevé sur les salaires des députés n’était pas reversé. Pour toutes ces dénonciations, Ousmane l’homme  s’était  attiré  les foudres du pouvoir et de ses alliées.

Traqués de toutes parts, il sera radié de la fonction publique le 29 Août 2016 par décret présidentiel. Mais cela n’a entamé en rien son ardeur. L’ancien fonctionnaire de l’Etat n’a pas sa langue dans la poche. Son mouvement politiqué Pastef créé, il prend du galon dans l’opposition. Aux législatives de 30 juillet dernier, il réussit à se faire élire député sur la liste de la coalition « Ndawu Askan-wi ».

A travers cette révélation, Ousmane Sonko met à nu une injustice. Les députés  aussi bien de l’opposition que de la majorité devraient avoir honte. En tout, cas on imagine qu’ils vont  en vouloir terriblement à Sonko d’exposer à la face du monde les avantages dont ils jouissent.

Chapeau bas pour le leader du Pastef. Il faut être d’un grand courage, c’est même un signe de patriotisme que de dénoncer un tel fait, mais c’est aussi un signe d’honnêteté, de foi, de désir de justice et d’équité.

Tant que les concernés aussi bien du pouvoir que de l’opposition en  jouissaient tranquillement et que personne ne sait, il n’ay avait aucun souci. Mais maintenant que c’est su, l’administration fiscale devrait prendre ses responsabilités pour qu’il y ait plus d’équité dans le traitement. Comment comprendre que l’ enseignant qui forme l’élite de ce pays et par extension – peut-être, le médecin qui soigne les citoyens subissent une telle pression sur le salaire alors que le député lui a un traitement de faveur avec autant d’autres avantages?

Noël SAMBOU

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