Nicolas Sarkozy éreinté par Silvio Berlusconi dans un livre d’entretiens du Cavaliere

Italian Prime Minister Silvio Berlusconi (L) greets French President Nicolas Sarkozy prior a summit on April 26, 2011 at Villa Madama in Rome. Italian prime Minister Silvio Berlusconi holds a summit with French President Nicolas Sarkozy to push proposals to tighten border controls after the recent wave of Tunisian migrants. AFP PHOTO / VINCENZO PINTO

Italian Prime Minister Silvio Berlusconi (L) greets French President Nicolas Sarkozy prior a summit on April 26, 2011 at Villa Madama in Rome. Italian prime Minister Silvio Berlusconi holds a summit with French President Nicolas Sarkozy to push proposals to tighten border controls after the recent wave of Tunisian migrants.    AFP PHOTO / VINCENZO PINTO

« Je n’oublierai jamais ce que m’a fait Sarkozy. » Cette phrase n’est pas celle d’un responsable politique français. C’est Silvio Berlusconi qui la prononce dans un livre d’entretiens avec le journaliste britannique Alan Friedman. My Way qui est publié ce jeudi 15 octobre en France (ed. Michel Lafon) permet au Cavaliere de raconter sa version des affaires judiciaires dans lesquelles il est mis en cause, notamment le fameux scandale bunga-bunga.

L’ancien président du Conseil italien revient aussi (et surtout) sur sa carrière politique; c’est à ce titre qu’il dévoile une partie des relations qu’il a entretenues avec certains dirigeants internationaux, à commencer par Nicolas Sarkozy. C’est même par l’ancien chef de l’Etat que débute le chapitre intitulé « L’intrigue internationale ». Après lecture de ces quelques dizaines de pages, le constat est très clair: les deux hommes ne s’entendent pas du tout

« Sarkozy? Il était d’une hostilité incroyable à mon égard », affirme Silvio Berlusconi qui ne se prive pas pour rapporter quelques anecdotes du temps où les deux hommes étaient à la tête de leur pays, soit de mai 2008 à novembre 2011. En voici deux.

  • Quand Sarkozy repousse brutalement Berlusconi

Nous sommes en octobre 2011, quelques semaines avant la démission du dirigeant italien. L’intervention française en Libye a passablement tendu les relations entre les deux hommes mais Silvio Berlusconi assure arriver à ce sommet de la zone euro avec de bonnes intentions.

« – Sarkozy sortait d’une des antichambres où nous étions rassemblés avant l’ouverture formelle de la réunion. Bien que nous ayons des désaccords, je m’approche de lui pour le saluer et je dis ‘Ciao Nicola!’ de façon très amicale, comme je le suis toujours. Je lui tends la main. Il me fixe et refuse de me serrer la main. Mais ce n’est pas tout! Il repousse brutalement mon bras. (…)

– Je me suis dit: ‘Quel crétin!’ Quelle arrogance! Personne ne s’est jamais comporté comme ça avec moi. Sarkozy est la seule personne qui ait jamais refusé de me serrer la main. »

  • Sarkozy content d’être riche

Au-delà des questions politiques, les relations entre Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi ont pâti du mariage du président de la République avec Carla Bruni qui apprécie très peu le Cavaliere. Le journaliste rapporte la scène qui s’est déroulée en ouverture du sommet du G8 dans un restaurant de Deauville au printemps 2011. « Tous les chefs d’Etat eurent droit aux bises et à l’accolade de Carla, sauf Silvio Berlusconi », peut-on lire. Quelques lignes plus loin, Silvio Berlusconi décrit une autre anecdote en rapport avec le mariage de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni.

-« Sarkozy était d’une hostilité incroyable envers moi, et pour plusieurs raisons. L’une d’elles était qu’il était obsédé par l’argent, il enviait ceux qui étaient fortunés. Il était jaloux, parce que j’étais riche et lui non. »

Berlusconi ne peut s’empêcher de rire au souvenir de sa rencontre avec Sarkozy peu après son mariage avec Carla Bruni.

-« Après son mariage, Sarkozy me dit: Tu vois Silvio! Maintenant, je suis riche. Comme toi! »

Berlusconi s’esclaffe.

 

Le HuffPost 

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