Le juge lui rétorque : “D’après l’enquête préliminaire, votre démarche était guidée par le souci de faire face à la menace que représentaient les confréries au Sénégal. Qu’en est-il exactement ?”
Ndao se défend bec et ongles : “Ce n’est pas exact puisque la délégation était composée de personnalités issues de confréries. Je ne suis pas hostile aux confréries dans la mesure où mon père était un “Moukhadam” tidiane. Personnellement, j’ai voulu être un rassembleur de tous les musulmans sans distinction de confréries, c’est pourquoi au décès de mon père, lorsque certains personnes ont voulu m’introniser, j’ai décliné l’offre pour leur faire part de mes intentions de rassembleur. D’ailleurs, cette idée de rassemblement est la finalité originelle de tous les “tarikhas” à commencer par CHeikhna Cheikh Ahmed Tidiane. Je n’ai même pas de carte d’adhésion des ibadous et pourtant les gens pensent que je suis Ibadou alors qu’il en est rien. Je ne suis pas contre la visite des tombes par les musulmans puisque c’est un ordre divin. D’ailleurs, je fais moi même pour celle de mon père et celle de toute autre tombe. Ce qui est interdit, c’est implorer les morts (…) Je n’ai jaais reçu de fonds de Matar Diokhnané. Je le prenais comme un nécessiteux, c’est la raison pour laquelle j’avais considéré son enfant comme un cas social de mon école. La dernière fois que j’ai vu Ibrahima Diallo, c’était chez moi en 2015 et il me disait qu’il était en route pour la Gambie.”
Sur le projet de Matar Diokhané d’installer un camp Jihadiste en Casamance, l’imam jure : “C’est au niveau de l’enquête préliminaire que j’ai été informé de cela pour la première fois. Je n’ai jamais reçu chez moi de sénégalais provenant du Niger. Lors de la perquisition des gendarmes, aucun téléphone satellitaires n’a été trouvé sur les lieux. Je ne sais même pas ce que c’est qu’un téléphone satellitaire. De même, aucune somme d’argent n’a été saisie sur moi si ce n’est 27.300 FCFA.”