Mor Seck dresse la longue liste des réalisations de Macky Sall à Touba

Touba souffre de déficit d’investissements depuis Senghor, que Macky est entrain de résorber. Crée il ya un peu plus de 100 ans, la vocation intrinsèque de Touba ville religieuse, a été consacrée, éloignée des préoccupations mercantiles et matérielles de ce bas monde.

Mais au fil des années, force est de constater, qu’il a suffit de peu de temps pour que ce petit village perdu dans les profondeurs de la ruralité, connaisse un développement fulgurant, jamais égalé dans notre pays, pour devenir la 2é ville du Sénégal.

Aussi, faut-il le constater et le relever, en comparant aujourd’hui les évolutions fortes au plan démographique, géographique et économique entre autres de la ville sainte, avec le rythme et le niveau des investissements publics qui y ont été réalisés de l’indépendance à nos jours, on peut affirmer avec certitude qu’il n’ya pas eu de corrélation structurante, susceptible de donner à cette ville, les moyens de son développement économique, sociale et culturel.

A l’analyse et même à l’observation simplement, Touba souffre d’un déficit chronique d’investissements publics, vu son poids, sa place et son rôle dans l’organisation et la construction économique et sociale de notre pays. Et ceci, malgré les efforts non négligeables qui ont été réalisés à travers les différends plans de développement (triennaux et autres spéciaux), par les régimes successifs depuis Senghor. Ce déficit d’investissements structurants, se manifeste aujourd’hui dans la ville sainte, dans divers secteurs de la vie quotidienne.

L’état des lieux :

D’abord au plan sanitaire, comment expliquer en ce 21 é siècle, la réapparition brutale et l’expansion subite de maladies telles que la lèpre, la tuberculose, qui sont souvent associées à l’extrême pauvreté ou à l’absence de dispositif sanitaire adéquat, entre autres facteurs ? Au plan de l’éducation, il est vrai que le statut spécial de la ville ne facilite pas les choses à l’Etat, mais des solutions peuvent et doivent être trouvées pour la formation des jeunes, par des méthodes et systèmes compatibles avec leur environnement sociologique, afin de développer et de préparer le capital humain local, aux enjeux de développement de la localité.

Il importe également, de poser aujourd’hui à Touba, la problématique de l’école publique sénégalaise, des lors que des écoles privées y sont installées maintenant jusqu’au niveau du secondaire. Autrement, l’avenir de la ville et de sa population, s’inscrirait dans la voie de l’obscurantisme, de l’ignorance, de la fatalité, dans un monde en mouvement exponentiel vers les progrès techniques et scientifiques.

Au plan des infrastructures hydrauliques et d’électricité, des efforts notables ont été notés, mais ils demeurent largement insuffisants. La qualité et l’accès régulier à l’eau et à l’électricité restent beaucoup à parfaire, pour arriver à des normes minimales de satisfaction du service public. Au plan de la sécurité, on a noté une profonde modification dans l’évolution les relations sociales et des comportements.

D’où les phénomènes récurrents d’insécurité et de pratiques aux antipodes de la morale et des bonnes mœurs, qui font de plus en plus jours dans la ville jadis régulée et sécure de Bamba.

En ce qui concerne l’environnement, le casse-tête des ordures, des eaux usées, des inondations et de la désertification progressive entres autres fléaux, agresse gravement le milieu social et créent même des dysfonctionnements redoutables au niveau des écosystèmes locaux.

A ce niveau, des problèmes de santé publique se font d’ailleurs jour, tels que la pollution de la nappe phréatique du fait du « tout à la fosse septique » pour l’évacuation des eaux usées, l’encombrement et l’insalubrité insoutenable des marchés, gares routières et autres grandes artères et places publiques.

Tous ces manques, combinés à l’absence de rationalisation et de modernisation du système de transport urbain et de l’activité productive et commerciale, concourent à un nivellement vers le bas de la population malgré son dynamisme.

Ainsi, la ville continue son développement spatial et démographique, sans une gestion anticipative, préventive, planifiée, qui risque indiscutablement de faire place à plus de complexité, de disparités, d’inégalités sociales, en un mot de pauvreté grandissante, conséquence d’une urbanisation non contrôlée, non maitrisée, condamnée à côtoyer tous les jours une ruralité envahissante.

La nouvelle approche avec l’avènement de Macky Sall, vise à résorber le Gap des investissements , afin de doter la ville sainte des moyens d’assurer son développement économique et sociale et surtout de pouvoir valoriser le potentiel naturel et culturel entre autres atouts, lié à la forte mobilisation de sa communauté et à sa prestigieuse vocation religieuse.

Le changement d’approche du développement, n’est pas exclusif à Touba, il s’inscrit dans une vision globale du Chef de l’Etat qui concerne le pays dans son entièreté, visant à casser les disparités et les discriminations territoriales, qui ont gravement plombées les différentes stratégies et les efforts consentis pour un développement national, endogène et inclusif de notre pays.

Volonté de résorption du déficit d’investissements : Pour la ville sainte particulièrement, la résorption du gap des investissements publics depuis 2012, a touché principalement divers secteurs. Au plan de la grande voirie, Touba était certes désenclavé depuis longtemps, mais Illa Touba est un projet audacieux, révolutionnaire et constitue sans conteste pour la ville sainte, un atout majeur pour son rayonnement et son développement.

Il faut donc, avec la perspective Illa Touba, préparer la ville sainte par la mise en place d’infrastructures appropriées (1), à jouer pleinement sa vocation religieuse et à devenir un véritable hup du tourisme religieux en Afrique et même dans le monde. Mais aussi et par la force des choses, à assurer une autre vocation en tant que pole majeur agro industriel, commercial et artisanal au Sénégal.

Sur le plan de la santé, la pose de la première pierre par le PR il ya quelques mois, d’un nouveau Hôpital de niveau supérieur pour un cout de plus de 70 milliards, va très prochainement changer de manière substantielle, le dispositif sanitaire de la ville et de toute la région peut-on dire. Mais pour une efficience recherchée, il faut accompagner tout cela, par une politique et un dispositif de prévention sanitaire, qui, il faut le reconnaitre, fait énormément défaut à l’heure actuelle.

Sur le plan de l’assainissement, dés les premiers mois de l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, la prise en charge par l’Etat des inondations récurrentes au niveau de la grande mosquée et ses environs, a été effective et définitive. D’autres programmes sont annonces pour la poursuite de ce combat, afin de mettre fin au calvaire des populations lié aux inondations. Concernant les eaux usées, un financement d’environ 15 milliards vient d’être acquis et signé avec la BOAD, pour une prise en charge par les pouvoirs publics, de cette lancinante préoccupation de Touba.

Au plan de l’environnement, la collecte et le traitement des déchets, ont également connu un début de solution très prometteur, avec un projet spécial de gestion des déchets pour un cout d’environ 4 milliards qui a démarré depuis plusieurs années maintenant et tout dernièrement la pose de la première pierre à Ndindy par le Chef de l’Etat , d’un centre d’enfouissement . Aussi, faut il le souligner, il ya plus d’un an, le ministère de l’environnement conscient des effets néfastes de la désertification, a eu à réaliser une opération « Touba ville verte ».

Cette initiative bien opportune et saluée en son temps, doit cependant être évaluée aujourd’hui pour un suivi efficient. Au titre de l’assistance sociale structurelle, l’impact réel et visible des bourses familiales et de la CMU, sur les conditions de vie des populations les plus démunies, traduit la volonté des pouvoirs publics à mettre en places des filets sociaux, afin de corriger ou d’atténuer les fractures sociales, devenues moralement et socialement insoutenables.

Pour la Sécurité, un grand effort a été consenti il ya plusieurs mois avec la réalisation d’une brigade spéciale de surveillance de la Gendarmerie nationale et aussi une augmentation des équipements et effectifs des unités de la police locale. A ce niveau, il ya lieu de signaler que des efforts doivent encore être consentis pour une surveillance correcte par les forces de sécurité, du large territoire de Touba fortement peuplé.

Quant à l’eau et l’électricité, produits vitaux de base, il est vrai que d’importants investissements ont été réalisés par les différends régimes, mais ces efforts restent largement en deca des besoins, compte tenu de l’évolution rapide et exponentielle de la ville, de ses populations et leurs activités. Il est vrai concernant l’eau, que la gratuité à Touba est une problématique sérieuse, par rapport aux exigences d’une gestion rationnelle et efficiente.

Nous avons essayé à travers ces lignes, de faire une radioscopie de la ville sainte, cité atypique, dynamique et pleine d’histoire malgré sa relative jeunesse, en mettant en exergue les acquis et les faiblesses de son évolution, de sa construction et de dégager les perspectives de son développement : Le pavage ou dallage et l’éclairage des principales rues, artères et avenues de la ville et particulièrement la grande avenue qui part du rond point de Mbacké » à la grande Mosquée ; l’érection d’un grand centre commercial moderne en hauteur, avec toutes les commodités pour les besoins de shopping des visiteurs Vip et autres touristes, à l’instar de prestigieuses villes ayant la même vocation religieuse, tel que Médine, Mecque, Fes etc.

L’organisation annuelle d’une foire internationale jumelée au grand Magal de Touba, afin de mieux tirer profit économiquement de cet événement religieux à dimension internationale de nos jours; la création d’un Musée du mouridisme realisation d’une université religieuse; la construction de villages artisanaux avec des centres modernes d’exposition et de vente; la réalisation de l’adressage de la ville; mettre en place un port sec et élaborer un programme d’industrialisation (agro industrie) au niveau de la zone industrielle de Touba dont le site existe depuis Wade, sans jamais être mis en œuvre, réorganiser et moderniser le système de transport urbain ; renforcer et densifier le réseau de la voirie etc

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