Lors de son procès qui s’est tenu hier, le maire de Mermoz/ Sacré Cœur qui comparaissait avec ses co-accusés dans l’affaire du meurtre de Ndiaga Diouf a nié les faits qui lui sont reprochés. «J’avais la certitude que c’est ma personne qui était visée. Les éléments, qui avaient effectué une descente dans les locaux de la Mairie étaient encagoulés. Pis, certains parmi eux étaient munis de ceinturons. Et j’avais constaté qu’ils avaient des armes. Alors, ce jour-là, je n’avais confiance qu’en moi-même», a dit Barthelemy Dias à la barre du tribunal de Dakar.
Poursuivant, il ajoutera : «lors de mes échanges avec le Commissaire, certains nervis ont donné l’air de vouloir marcher sur moi. A ce moment-là, j’avais le sentiment que le Commissaire ne pouvait plus contrôler la situation. Et que tout laissait croire qu’une main étrangère qui semblait être au-dessus du Commissaire tirait les ficelles. Et les nervis semblaient répondre d’une autorité plus forte que le Commissaire », a-t-il indiqué. Selon l’édile de Mermoz /Sacré Cœur, le Commissaire, lui-même, savait qu’il était en danger comme lui. « A ce moment précis, j’étais là en train de penser à ma vie et pas à autre chose».
Pour démontrer qu’il n’est pas l’auteur du coup de feu qui a coûté la vie à Ndiaga Diouf, il dira : «je n’ai pas pointé mon arme sur des individus, encore moins tiré sur eux. Mais j’ai plutôt visé les pneus de leurs Pick-up. J’ai dégainé mes armes, lorsqu’à un certain moment, j’ai remarqué que le commissaire n’avait aucune emprise sur les assaillants ».
« Tout ce que j’ai fait, c’est répliquer au premier coup de feu qui a été tiré par je ne sais qui. Je détenais par devers moi un pistolet et une arme factice qui ne pouvait pas faire de victime. Je n’ai tiré qu’avec un 9 mm. C’est une arme qui n’est pas fatale au-delà de 50 mètres», a-t-il conclu.