Meurtre à Bel Air : Sagna assène 16 coups de couteau à son amant chinois

Meurtre à Bel Air : Sagna assène 16 coups de couteau à son amant chinois

“Ces derniers temps, on ne parle que de la mort du taximan à Yoff. Pourtant, 3 jours auparavant, un meurtre plus crapuleux a eu lieu sur la route des hydrocarbures à Bel Air. Un chinois a été poignardé à la gorge et plusieurs autres coups de couteau lui ont été assénés. Une véritable boucherie. J’ai jamais vu ça de ma vie. Nous avons appelé les sapeurs-pompiers qui l’ont acheminé à l’hôpital et quelques temps après les éléments de la Sûreté urbaine sont arrivés sur les lieux pour le constat. Nous avons alors appris qu’il est mort au cours de son évacuation. C’était mardi dernier. On savait qu’il ne pouvait pas survivre avec ses blessures”. C’est au détour d’une conversation qu’un vigile, rencontré fortuitement à Hann, nous a mis la puce à l’oreille.
Une vérification faite au niveau des sapeurs-pompiers confirme “une intervention dans la soirée du 25 octobre sur la route des hydrocarbures”. “Un homme de race asiatique a été trouvé près d’un véhicule Toyota 4X4, modèle Rav4 immatriculé DK-0688-AK, gisant dans son sang. Nous l’avons acheminé à l’hôpital. Malheureusement, à notre arrivée, le médecin des Urgences a constaté son décès. Nous avons informé la Sureté urbaine”, renseigne un sapeur-pompier de la Caserne Malick Sy.
Le présumé-meurtrier déféré par la sûreté urbaine
A la police, une source informe que le meurtrier a été arrêté et déféré au parquet ce lundi 31 octobre 2016. Joint au téléphone par Seneweb, le commissaire El Hadji Cheikh Dramé, patron de la Sûreté urbaine, soutient que l’affaire n’est plus de son ressort. “C’est maintenant entre les mains du Procureur qui va surement saisir un juge d’instruction puisque c’est un dossier criminel”, explique-t-il, refusant de s’épancher sur le sujet.
Toutefois, après des heures de recherches infructueuses, Seneweb est, finalement, parvenu à connaitre les tenants et les aboutissants de ce meurtre.
Nous avons appris que la victime est un commerçant chinois du nom de Chung Hung Chen, né en 1982 à Taiwan et que le présumé meurtrier est un jeune sénégalais de 29 ans du nom de Papa Souleymane Sagna et exerçant les fonctions de chauffeur. Les deux hommes se sont connus au Mole 10 du Port autonome de Dakar (Pad) et se fréquentent depuis deux années. De fil en aiguille, leur amitié a évolué. Ils ont commencé à entretenir des relations contre-nature, moyennant espèces sonnantes déboursées par le chinois. Sagna acceptait le deal car le chinois lui donnait un million de francs Cfa pour chaque rapport sexuel, explique le présumé-meurtrier lors de son audition, nous soufflent des sources.
Le mobile du crime
Sur le mobile du crime, le meurtrier raconte, selon nos sources, qu’il n’en pouvait plus de continuer dans cette vie de dépravation. Il devait de l’argent au Chinois, qui le faisait chanter en lui proposant des rapports sexuels en guise de remboursement. Il s’est plié à ses exigences à plusieurs reprises, de peur que le chinois raconte ce qui s’est passé entre eux. Mais comme Papa Sagna venait de se marier, il avait décidé de tourner la page Chung Hung. Ce que ce dernier ne voulait pas entendre.
Le jour des faits, ils se sont donnés rendez-vous, nuitamment, sur la route des hydrocarbures pour discuter. Cheng pensait qu’il allait satisfaire sa libido et Sagna voulait lui faire entendre raison. Un dialogue de sourds, qui a fini dans un bain de sang, s’en est suivi.
La discussion qui a déchainé Sagna
Une fois sur les lieux, en effet, ils ont pris place dans le véhicule du chinois et la discussion a vite dégénéré. Entré dans une colère noire, Sagna sort le couteau qu’il gardait par-devers lui et lui en assène un coup à la gorge. Chung Hung Chen réussit à ouvrir la portière de sa voiture pour se retrouver dehors. Mais Sagna, qui voulait en finir avec ses chantages, le poursuit et lui porte plusieurs coups de couteau, 16 au total, avant de disparaître, le laissant pour mort. Certains riverains accourent, le trouvent ensanglanté et appellent les sapeurs-pompiers qui arrivent dare-dare sur les lieux. Les “soldats du feu”, qui ont pour devise “sauver ou périr”, n’arriveront, toutefois, pas à le maintenir en vie. Alors qu’il se vidait de son sang, attendant l’arrivée des sapeurs, Chung Hung Chen a demandé à l’un des badauds d’appeler, pour lui, son frère. Il lui dicte le numéro. Au bout du fil, il informe son frère que Sagna, que son interlocuteur connait bien, l’a poignardé. Une piste qui a permis à la police d’arrêter le présumé-meurtrier dès le lendemain, chez lui.
Interrogé, Papa Sagna n’a pu que reconnaître les faits tout en s’expliquant sur les raisons d’une telle violence.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici