Depuis Nguéniène, son fief, le Secrétaire général du Parti socialiste a réagi, ce jeudi, contre la menace l’ancien président de la République de perturber l’élection du 24 février prochain. Ousmane Tanor Dieng somme Abdoulaye Wade de ne pas défier l’Etat. « …il veut boycotter. Il n’a qu’à rester chez lui et nous laisser, sinon, tout ce qui adviendra, c’est lui qui l’aura cherché », a relevé le membre de la coalition Benno bokk yaakaar.
Le président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) a laissé entendre que ce n’est pas parce que Me Wade ne veut pas voter, parce que son fils, Karim, n’est pas candidat, qu’il n’y aura pas d’élection. Pour quelqu’un qui a été président de la République, qui sait ce qu’est un Etat, Ousmane Tanor Dieng lui déconseille de défier l’Etat. « Je ne sais pour qui il se prend, mais on ne l’acceptera pas…Le 24 février, il y aura, s’il plait à Dieu, une élection et l’Etat prendra ses responsabilités pour en assurer le déroulement », a noté M. Dieng.
« Cela me parait contradictoire. A moins qu’il soit un sabotage actif. Quand on décide de boycotter, on doit rester chez soi, laisser ceux qui veulent voter le faire. Mais on ne peut pas dire qu’on ne vote pas et ceux qui veulent le faire ne voteront pas. Ce n’est pas acceptable « , a fait noter OTD. Le Sg du Ps a exprimé son souhait de voir son candidat, Macky Sall, être élu dès le premier tour au soir du 24 février. « C’est ce qui est normal, parce que nous sommes sociologiquement majoritaires et il faut que cette majorité sociologique se traduise dans les urnes », a-t-il indiqué.
« Cette élection se déroulera dans des conditions tout à fait normales et nous n’accepterons pas que des gens viennent ici à Nguéniène, troubler le scrutin. On ne les laissera pas faire, même sans force de sécurité. Et c’est valable partout ailleurs au Sénégal. Nous, BBY, majorité présidentielle, allons voter et défendre nos votes », a averti M. Dieng. « Nous ne sommes plus dans les années 98 ou 2000, époque où Abdoulaye Wade confectionnait et sortait ses propres résultats », a-t-il rappelé, faisant comprendre qu’aujourd’hui, on ne peut pas avoir un système de fraude dans un pays comme le nôtre, qui est un pays démocratique.
A son avis, le Sénégal a un système électoral très sûr et qui a fait ses preuves, en permettant même d’avoir deux alternances.