Me Ciré Clédor Ly aux Juges : «Mettez fin à ce procès, parce qu’il n y a pas eu d’instruction»

La défense qui doit terminer ses exceptions et nullités a repris la parole, ce vendredi matin. C’est le bâtonnier du Cameroun qui défend Khalifa Sall, de prendre en premier la parole. Il a rejoint ses collègues de la défense.   «Ce procès n’en est pas un» parce qu’entre autres, le réquisitoire du procureur n’a visé que des faits et non des qualifications». Ainsi convoquant l’article 6 du code de procédure pénale, il plaide l’extinction de l’action publique.

S’adressant au juge Lamotte, le bâtonnier du Cameroun argua : «lorsque que vous allez procéder à la notification des délits, on ne peut pas demander à Khalifa Sall de s’expliquer sur les faits commis en 2011, or que les poursuites sont enclenchées en 2017. Comme l’ont si bien dit les brillants avocats de la défense, vous ne pouvez que libérer les prévenus».

 Me Ousseynou Fall

«Je dresse des lauriers au procureur de la république qui a dirigé le dossier Khalifa Sall avec une vitesse vertigineuse. Depuis 37 ans de barreau, je n’ai jamais vu cela. Le 19 février 2017, Khalifa Sall a été interrogé de 9 heures à 19, pour le faire craquer. C’est une torture physique inqualifiable. Monsieur le Président, on vous a soumis un dossier qui ne relève pas de votre compétence, il  relève de la compétence de la cour des comptes. Donc, relaxez purement et simplement Khalifa Sall et Cie».

Me Clédor Ly : «ce procès ne doit pas continuer. Le dossier de Khalifa Sall est un procès des évidences et que vous chercher les évidences vous ne pouvez que mettre fin à ce procès, parce qu’il n y a pas eu d’instruction».

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