Me Auguistin Senghor : «Aucune anicroche avec le ministère des Sports»

«Le ministère ne peut pas mobiliser les fonds entre janvier et mars n’est pas parce qu’il y a quelques problèmes déprimes que l’on dira qu’il y a des problèmes entre la FSF et la tutelle. L’équipe nationale A est, pratiquement, totalement prise en charge par l’État alors que ce n’était pas le cas il y a quelques années.

En contrepartie, nous intervenons substantiellement dans les compétitions dejeunes, dans les compétitions féminines ou encore dansle beach soccer. Cette entente a été réalisée avec l’avnement du ministre Matar Bâ parce que depuis lors, in’y a aucune anicroche.Après, on sait que le budget de l’État est géré de manière à ce que, de temps en temps, il peut y avoir desdifficultés ou des lenteurs.

Tout le monde sait que, gé‐néralement du mois de janvier au mois de mars, il estdifficile auministèredesSportsdemobiliserlefondsparce que le budget n’est pas encore en place. Et dansces cas‐là, les financiers du ministère, notamment leDAGE, essaient de trouver des solutionspourpouvoirré‐glerleproblème.

Parfois, ça peut passer comme ça peutcoincer. Mais, nous avons toujours eu des ententes ta‐cites pour que, nous, nous puissions suppléer comme leministère nous supplée quelquefois. Sur le cas précis desdeux derniers matchs amicaux, il y a deux facteurs exo‐gènes. Le premier, c’est que, pour la première fois depuistrès longtemps, il avait été retenu par la partie nigérianeque l’on joue le match à Londres. Ce qui n’a pas été sanssouci.

D’abord au niveau des visas, je peux vous dire que,pour sauver ce match‐là, nous avons payé jusqu’à 1000euros (650 000 FCFA environ) par personne pour que notreéquipe puisse se déplacer de Paris à Londres. Cependant,le Nigeria lui‐même, qui est pays anglophone, n’a pu mo‐biliser que 18 joueurs là où nous, on en a mobilisé 20.

«Les difficultés rencontrées entreParis et Londres»Par la suite, on a vu que le Burkina Faso a dû faire an‐nuler son match amical contre le Nigeria parce qu’ilsn’ont pas pu avoir plus de 6 visas pour leurs joueurs. Aulieu de considérer cela comme un échec, je dis que çamontre encore une fois la capacité de l’État et de la Fé‐dération sénégalaise de football à se mobiliser pour faireen sorte que ces matchs‐là puissent être  sauvés et sur‐tout que les joueurs puissent voyager dans d’excellentesconditions.

L’autre aspect aussi, c’est que depuis 6 ans,on a toujours organisé nos matchs amicaux à l’extérieuret le plus souvent en France. Malheureusement, ce n’estpas le même mécanisme. C’est pourquoi, quand l’équipeest arrivée à Londres, on n’a pas eu de problème de paie‐ment mais plutôt de mode de paiement. On le sait aussi,nos financiers, au niveau du ministère, voyagent souventavec de l’argent liquide.

En devises ou en CFA. Le premiervice‐président de la FSF, Saër Seck, était sur place. D’ailleurs,il s’est beaucoup investi. La difficulté relevait du fait qul’hôtel a voulu se faire payer par cartebancaire. Ce que leDAGE n’avait pas. Cela peut arriver. Face à cette situation,ils ont utilisé les cartes des personnes qui étaient surplace.

Et séance tenante, elles ont été remboursées parce que le DAGE avait de l’argent par devers lui.Maintenant, quand on est venu à Paris, il est vrai qu’ona souffert du problème de mobilisation des fonds parceque leDAGE attendait de l’argent qui devait venir deDakar et qui, malheureusement, n’est jamais venu.  Parla suite, il a essayé de régler le problème à partir de Paris.Là, aussi, il n’a pas pu mobiliserassez d’argent.

Person‐nellement, j’ai dit aux joueurs qu’il n’y a pas de souci sion ne parvient pas à payer l’intégralité de leurs primes,comme on a l’habitude de le faire, nous leur régleronsles fonds au prochain regroupement. Il faut savoir queles primes de matchs amicaux tournent autour de750 000 FCFA. Ce n’est pas comme les matchs officielsoù elles vont jusqu’à 2 millions FCFA. Ce n’est pas desmontants importants. Et sur place, avec ce que le DAGEavait par devers lui ainsi que nos contributions, nousavons pu faire en sorte que les joueurs qui doivent resteren Europe puissent toucher pour certains la moitié desprimes.

«Bonus payé aux joueurs lors de ladernière Coupe d’Afrique»Même nous, fédération, juste avant le tournoi, nousavons eu à nous acquitter un engagement moral de don‐ner aux joueurs un bonus à la Coupe d’Afrique pour unmontant de 70 millions FCFA, soit 3 millions FCFA parjoueur. Ça veut dire que nous essayons de faire plus quece qui est prévu dans les textes. Et ça, on n’en a jamaisparlé.

Vous savez, nous, on n’est pas là pour exposer ceque nous faisons avec les joueurs. Il faut savoir que nousavons payé 70 millions hors bonus parce que, pendantla compétition, pour les motiver davantage, nous leuravons promis des bonus. On leur a dit qu’en cas de qua‐lification en quarts de finale, on leur donne 50 millionsFCFA.

S’ils étaient qualifiés en demi‐finale, nous avionsproposé, avec l’aval du ministère des Sports, de leur don‐ner 150 millions. Cela n’avait rien à voir avec leurs primesnormales. En allant en demi‐finales, on s’est dit qu’on al‐lait recevoir de l’argent de la CAF et on a prévu desprimes qui viendraient en sus. Et les 3 millions sont desbonus qui viennent en sus des primes que l’État apayées.

Je pense que c’est important que l’opinion soitinformée des efforts consentis par l’État ainsi que la Fédération. Pour avoir discuté avec les joueurs sur place,je sais qu’ils mesurent à leur juste valeur les investisse‐ments qui sont faits par l’État et le ministère. Parfois, il y a des problèmes qui sont moins graves que ce qui sepasse dans certaines fédérations. Je donne l’exemple duCameroun qui a été vainqueur de la Coupe d’Afrique. Il a eu pas mal de problèmes dans ce sens.

L’important c’est de faire en sorte que ces difficultéssoient complètement gommées. Et, on travaille à cela.Mais de temps à autre, il peut y avoir quelques pro‐blèmes. Avec l’expérience que j’ai en la matière, parceque j’ai fait trois CAN, les premiers matchs amicaux quiont suivi la Coupe d’Afrique sont plus souvent compli‐qués.

Il faut faire repartir la machine parce qu’au niveauadministratif ça ne suit pas ; c’est toujours plus difficilede mobiliser les fonds. Mais, après, la machine est lan‐cée et on revient au standard d’organisation habituel. Jepeux vous rassurer et vous dire que la relation saineentre le ministère et la FSF, ce n’est pas du tout de fa‐çade. C’est vrai qu’avec la pression médiatique, il y a eudes sorties que nous avons tous déplorées, aussi bien ducôté du ministère que de la Fédération.

Je le revendique : nous avons de parfaites relations de collaboration avec le ministère des Sports. C’est le lieu pour moi de remercier le ministre Matar Bâ qui a su mettre en place des rapports plus sains entre les fédéraux tous ses collaborateurs du ministère.»

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