Mamoudou Ibra Kane : De Bokidiawé à Dakar…. Le parcours d’un miraculé !

«Journaliste un jour, journaliste toujours», telle est la devise de Mamoudou Ibra Kane, Directeur Général du groupe Emedia Invest. C’est dans ses bureaux sis au Point-E, siège du dernier né des groupes de presse sénégalais, que le célèbre journaliste à la voix de Stentor, a accueilli notre équipe pour parler de son Parcours (émission diffusée sur la chaine youtube de L’Asnews». Pendant un tour d’horloge, ce natif du Nguenaar a retracé son enfance à Bokidiawé (dans le Fouta), ses premiers contacts avec Dakar la capitale et ses débuts prometteurs dans la presse et pour laquelle il nourrit de grands rêves. Dans cet entretien accordé à «Lasnews.info», il évoque la disparition de ses parents, se remémore ses nombreux problèmes de santé qui ont fait craindre le pire à ses proches. Ce miraculé qui revient de loin a vécu pleinement sa jeunesse et s’est distingué par ses talents de danseur, faisant de lui le chouchou des jeunes filles de son village lors des soirées Coladera.

Qui est Mamoudou Ibra Kane?

Mamoudou Ibra Kane est journaliste et directeur général du groupe Emedia Invest.Je suis né et j’ai grandi au Fouta, dans un village appelé Bokidiawé. Mon père est un fils du Nguenaar et je le suis aussi. Mais j’ai des attaches aussi dans le Bosseya, parce que ma mère vient de Agnam Siwol. Je suis né vers la fin des années 1960, début 1970. Je suis un fils du Fouta et du Sénégal. Je suis enraciné et ouvert.

Voudriez-vous nous raconter votre enfance?

Je suis né dans un contexte de valeurs, c’est à-dire une famille où tout le monde est cultivateur, ménagère, berger, chasseur, pêcheur. Autrement dit, des gens très dignes. Souvent, on qualifie ce genre de famille comme des gens pauvres. Mais moi, je dirais que je suis né dans une famille modeste. La richesse importait peu à nos yeux. La plus grande richesse au monde pour nous, c’est de savoir qui on est, de croire en soi et d’être fier de ses valeurs. Mais il fallait également avoir beaucoup d’ambitions. En réalité, le fait d’être né dans un petit village où dans la banlieue ne doit pas être un blocage pour qui que ce soit. Pour moi, cela devrait être plutôt une source de motivation. Je suis né dans un milieu d’école coranique. J’en profite pour rendre hommage à mes parents et à mon maître coranique Baba Baye Ndianoor qui m’a appris le Coran. Et comme tous les apprenants, j’étais «talibé» et je mendiais pour manger. À l’époque, le riz était rare, donc on nous donnait du mil, du sucre, des biscuits, des bougies et de la cola entre autres. J’aimais aussi un plat traditionnel qu’on appelle le «Gniri Bouna» qui se fait rare de nos jours. Et c’est dommage que les gens ne connaissent plus ce plat qui devrait être gardé, parce qu’il est sain. En tout cas, chez moi, je fais tout pour garder certains plats et je demande qu’on les prépare pour que mes enfants puissent les connaître. Ils ne sont pas nés au Fouta, mais je fais tout pour qu’ils connaissent leur tradition. D’ailleurs, c’est pour cette raison que je les amène au Fouta chaque Tabaski, parce que je prône les valeurs traditionnelles avant la modernité. Quel que soit le lieu où on vit, on doit connaître ses origines pour avoir des repères.

Quel genre d’enfant était Mamoudou ? Calme, timide ou terrible?

J’ai toujours été calme. Je ne pouvais pas être terrible, parce que j’étais maladif à tel point que mes parents n’avaient plus d’espoir que je vive assez longtemps. Alhamdoulilah, je rends grâce à Dieu qui m’a permis de grandir et d’être là jusqu’à présent. J’étais aussi très timide. D’ailleurs, quand j’ai commencé la radio, une de mes tantes, qui m’écoutait un jour, a juré que ce n’était pas moi. Car elle me connaissait comme une personne taciturne.J’étais timide, mais avec ce métier que j’ai choisi, je me soigne.Il faut savoir que dans la timidité, il y a également des ressources. Ce qui est important quand on veut être journaliste, c’est de tirer le meilleur de ses ressources, mais aussi d’avoir confiance en soi pour bien les exploiter. Tout début dans ce métier est difficile. Certains commencent avec des blocages, parce qu’ils n’ont pas l’habitude des caméras, du micro et autres. Mais ils ne doivent pas s’inquiéter, car c’est dans la timidité qu’on se réveille.

Malgré votre timidité, vous êtes devenu journaliste. Qu’est-ce qui vous a poussé à embrasser ce métier qui fait qu’on est au-devant de la scène?

C’est une très bonne question. Ce choix n’était pas évident au départ. En fait, j’avais un oncle qui s’appelle Cissé Baydala Kane, qui était procureur général et une personnalité très connue du régime de Senghor jusqu’à celui de Wade. Il était également mon homonyme, puisque, dans mon village, on m’appelait affectueusement Cissé. Il était donc ma référence. C’est pourquoi, quand j’ai eu le Bac, mon premier choix a été de faire droit. Cela a coïncidé avec un contexte très difficile, c’est pourquoi mes études de droit n’ont pas été un succès. Il faut le dire, puisque j’ai repris la première année. On a connu l’année blanche en 1988. L’année suivante a été déclarée invalide. Entre-temps, j’ai décidé de faire le concours du Cesti, parce que le journalisme était ma seconde passion. On me surnommait même «Cissé Radio», car j’aimais beaucoup écouter la radio, surtout les reportages sportifs avec Abdoulaye Diaw qui a beaucoup suscité cette vocation de journaliste en moi. Dans mon village, on me sollicitait beaucoup pour des commentaires de matchs. C’est là que ma passion pour le journalisme s’est réveillée. Ainsi, j’ai fait le concours du Cesti que j’ai réussi en étant major du concours ; on était plus de 800 candidats à l‘époque. A ma sortie du Cesti, j’ai aussi été deuxième de ma promotion option télévision. Quand j’ai choisi la télévision, un de nos formateurs m’a conseillé de faire d’abord la presse écrite qui est la base de la télévision et de la radio. Donc pour ma première année, j’ai fait mon stage en presse écrite à «Walf Quotidien». Ensuite pour la télévision, je suis allé à la Rts. Un jour, j’ai fait un commentaire sur un accident d’avion à Tambacounda en 1996.Quand on a diffusé l’élément, le lendemain on m’a demandé d’arrêter mon stage. Ce qui a été un coup très dur pour moi. Et cela avait fait beaucoup de bruit jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. Cela a été un choc, mais aussi une autre source de motivation. Je me suis dit que rien n’était perdu, même si j’étais en chômage. Mais ce chômage était une leçon pour moi. C’est ainsi que j’ai atterri à Walfadjiri. Je rends hommage à ce groupe qui m’a donné ma chance et mon premier salaire. C’est ainsi que l’aventure s’est poursuivie jusqu’au Groupe Futurs Medias où j’ai été le Directeur de la Rfm pendant 10 ans, Directeur Général pendant 6 ans. Juste pour dire que j’ai très tôt eu des responsabilités.

Où avez-vous fait vos études?

J’ai fait mes études primaires à Bokidiawé, à l’école 1. Ensuite j’ai démarré le collège à Matam où j’ai fait un an. Durant cette période, j’ai eu beaucoup d’amis d’enfance avec qui je garde toujours de bonnes relations. Arrivé en 5e secondaire, mon oncle Cissé Kane m’a transféré à Dakar le 24 septembre 1984.Ici, ma grande sœur Marième Kane et son époux m’ont accueilli chez eux et sont devenus des seconds parents pour moi, parce que j’ai perdu mes parents très tôt. D’ailleurs, j’en profite pour demander au Tout-Puissant de les accueillir au Paradis.Donc de la 5e à la 3e secondaire, j’ai fréquenté le CEM El Hadji Ogo Diop des Parcelles Assainies. Ensuite de la Seconde jusqu’en Terminale, j’étais au lycée Blaise Diagne. Le Bac en poche, j’ai fait ma première année de droit à l’Ucad, avant de rejoindre le Cesti où j’ai fait ma formation en journalisme.

Quelles sont vos références dans le métier ?

Comme je vous l’ai dit tantôt, j’aimais beaucoup Laye Diaw, mais aussi des grands noms comme Mbaye Sidy Mbaye, Sada Kane, Ibrahima Bayo, Mame Less Camara, Hélène Harley, Gabriel Jacques Gomis, Babacar Diagne, Mamadou Malaye Diop, Bara Diouf, Babacar Touré, Abdou Latif Coulibaly entre autres. Je ne peux pas citer tout le monde, mais j’aimais beaucoup écouter et lire leurs productions. J’avais également beaucoup de chance d’avoir comme mentor Mamadou Ndiaye qui est aujourd’hui le Directeur de la Communication, du Numérique et de l’Edition au sein de Emedia Invest. Je l’ai connu à travers un de mes grands frères qui s’appelle Mouhamadou Ndiaye. Il me l’a présenté en 1993 alors que je faisais ma formation au Cesti. C’est ainsi qu’il a négocié mon premier stage à Walfadjiri puisqu’il avait de bonnes relations avec Sidy Lamine Niass, Tidiane Kassé, Jean Meissa Diop, Abdourahmane Camara, Ousseynou Diop. Cela prouve juste qu’il est important d’avoir des références avant d’embrasser un métier : parce qu’une référence peut constituer un point de fixation ou une boussole qui t’oriente. C’est la clé du succès dans tout métier.

Avec toute cette timidité, comment s’est déroulée la présentation de votre premier journal?

Ah ! Avec une forte émotion. Rien qu’en m’en rappelant, j’ai envie de rire. Il faut dire que mon premier journal fut une catastrophe totale. Je présentais le journal de 07h à «Walf Fm». Mais avant de commencer à présenter, j’ai fait avec Mame Less Camara une semaine de training. La veille où je devais présenter le premier journal de «Walf Fm» à 07h, je me suis couché à 04h du matin, j’ai juste eu deux heures de sommeil. Une fois dans le studio, vous ne pouvez même pas imaginer ce qui m’est arrivé. C’était tout un problème rien que pour sortir un seul mot, sans compter les hésitations, les fautes et autres. Cela a été une épreuve, mais c’est dans l’épreuve qu’on se façonne. Et dans cet échec, il y avait quand même du positif. Car l’histoire retiendra que j’étais le premier à présenter le journal parlé de «Walf Fm». En plus, j’ai eu une très bonne formation au Cesti et je devais y croire. Et quand on a un bon encadreur comme Mame Less Camara qui nous fait confiance, on en fait un défi. C’est à partir de ce moment que je me suis promis que j’irai de l’avant et travaillerai bien pour satisfaire les gens qui m’écoutent. Surtout que je suis convaincu que l’effort finit toujours par payer.

D’un petit garçon timide qui a quitté Bokidiawé à actuel Directeur Général d’un groupe de presse, que de chemin parcouru. Etes-vous satisfait de ce que vous avez accompli ? Et que retenez-vous de particulier de votre carrière ?

Je dirais que je ressens une satisfaction totale pour mon parcours. La moindre des choses qu’on puisse faire, c’est de rendre grâce à Dieu, surtout quand il nous permet de réaliser certains rêves. Cela dit, j’ai toujours envie de continuer. La preuve, c’est à ce stade de ma vie que j’ai encore plus de motivation dans ce métier. Parce ma devise c’est : «journaliste un jour, journaliste toujours». Donc, si le Tout-Puissant me le permet, mon ambition est de faire beaucoup plus de choses dans ce métier. Pour le moment, je ne dirais pas que j’ai réussi ma vie, parce que la réussite, c’est sur une longue durée. On peut démarrer avec beaucoup de succès, mais à tout moment, une seule erreur peut faire basculer ce succès. En ce moment, les gens vont oublier tout le travail qu’on a abattu dans ce métier. Cela prouve encore une fois que l’humilité et la modestie sont très importantes dans tout métier, notamment le journalisme. J’ai l’habitude de dire à la nouvelle génération : lâchez-vous, éclatez-vous, soyez ambitieux, saisissez votre chance, c’est une opportunité qu’on vous donne, comme nos aînés nous l’ont donnée. Mais la règle d’or, c’est l’humilité. Et éviter de vous considérer comme des personnes incontournables. Il faut également cultiver le leadership, connaître et découvrir sa mission, et l’accomplir avec beaucoup de détermination et humilité.

A combien s’élevait votre premier salaire?

Si ma mémoire est bonne, j’ai démarré avec un salaire de 148 000 Fcfa, car Sidy Lamine nous avait recrutés sur la base de la convention.

Avec le travail qui doit être très prenant, trouvez-vous du temps pour vous rendre souvent à Bokidiawé, votre royaume d’enfance?

Bien sûr que je m’y rends, mais ce n’est pas comme je le voudrais. Auparavant, à chaque fois que j’avais mes vacances, je m’y rendais pour me reposer et y passer la Tabaski. Mais quand j’ai commencé à travailler, je suis resté une dizaine d’années sans y retourner, surtout avec la perte de mes parents. Mais cela n’enlève en rien l’amour que j’ai de ma terre natale. D’ailleurs, je le dis haut et fort, je suis un fils du Fouta et j’en suis fier. C’est la raison pour laquelle j’ai pris une résolution, depuis quelques années, de passer chaque année la Tabaski au Fouta. Et si Dieu le veut bien, cette année je compte bien m’y rendre avec ma famille pour la fête. Car la Tabaski au Fouta est la meilleure au monde. On y passe de très bons moments, même si beaucoup de traditions ont disparu. D’ailleurs, on ne voit plus certaines fêtes d’antan.

Justement en parlant de festivités, peut-on savoir quel genre de jeunesse vous avez vécue? Casanier ?Ou avez-vous croqué la vie à pleines dents ?

J’ai fait tout ce qu’un jeune normal doit faire. J’aimais bien les soirées (Coledra). Et j’étais un bon danseur ; d’ailleurs je pense que les filles m’aimaient bien pour ça. En plus, à notre époque, on faisait des danses très classiques, différentes de ce que font les jeunes d’aujourd’hui. La nouvelle génération ne connaît pas les danses comme «les trois pas», les «zouk», entre autres clés, qui n’ont rien à voir avec les danses qu’on voit actuellement. Notre génération était très civilisée et classe.On était très élégant avec beaucoup d’urbanité.

En bon Foutanké, savez-vous labourer la terre?

(Rires) Il y a deux choses qui m’ont empêché d’être un grand paysan. La première, c’est que je n’étais pas toujours très en forme. La deuxième, c’est que mes parents m’épargnaient trop les lourdes tâches. N’empêche, je me rendais aux champs pour faire ce qu’on appelle en Pulaar «hiwde», c’est-à-dire surveiller et chasser les oiseaux herbivores qui détruisaient nos cultures. Parfois, j’apportais le repas à la famille. Tout cela, pour dire que je connais bien l’agriculture, parce que cela fait partie de mon milieu naturel. Peut-être que dans un futur proche, je vais essayer d’exploiter un projet agricole. Surtout qu’aujourd’hui, on parle beaucoup de foncier. Et en tant que natif du Fouta, cela m’intéresse beaucoup.

Quelle estla situation matrimoniale de Mamoudou Ibra Kane ?

Je suis dans le mariage depuis 2000 et j’ai des enfants.

Peut-on connaître votre plat préféré?

En tant que Sénégalais, mon plat préféré, c’est l’incontournable «Ceebu jën Penda Mbaye». Mais je rêve vraiment de retrouver un plat traditionnel qui s’appelle le «Gniri Bouna» que j’aimais beaucoup. J’en suis nostalgique.

Dans quelle partie du monde passez-vous vos vacances la plupart du temps?

Moi, j’ai la même philosophie que Senghor, c’est-à-dire «Enracinement et ouverture». Je peux aller au Fouta, en Casamance, à Saly, au Sine-Saloum. Par contre, il arrive que je parte à l’extérieur, parce que les voyages sont les meilleurs moyens de découvrir et d’apprendre beaucoup de choses. Les voyages constituent un livre ouvert.Quand on est africain, on doit apprendre à connaître le mode de vie du reste du monde. Pour cela, on doit se rendre en Amérique, en Asie, en Europe et même en Afrique, si on en a les moyens. Cela permet d’avoir une meilleure compréhension du monde, mais également de la vision. Si on n’a pas l’occasion de découvrir d’autres contrées, notre vision ne peut pas être large. Le combat de cette génération doit être l’intégration. Pour cela, il ne suffit pas de connaître seulement le Sénégal. Il faut s’ouvrir aux autres pays pour leur montrer que nous sommes aussi capables de conquérir des marchés chez eux.Je le dis surtout pour les médias. Il est important que les médias du Sénégal et de l’Afrique toute entière soient debout pour apporter de nouvelles versions pour la presse africaine. Il faut qu’on arrête de consommer seulement ce que les autres produisent, et qu’on essaie d’offrir aux autres quelque chose. Les populations également doivent être fières et respecter nos médias. C’est vrai que le challenge, c’est que les médias essaient d’abord de gagner ce respect et cette considération de leur part. Mais il est temps que les Sénégalais arrêtent d’accabler et de minimiser nos médias en faveur des médias étrangers. C’est bien de regarder les chaînes étrangères, mais il faut donner d’abord la force à nos médias. Mon ambition est qu’on ait de grandes télévisions, de grandes radios, de grands journaux, de grands sites internet. Mon rêve, c’est qu’un jour, l’Américain soit scotché aux chaînes sénégalaises, que le Chinois écoute nos radios, lise nos journaux et s’informe dans nos sites internet. Mais cela requiert des productions de qualité, du professionnalisme. Et si on ne le fait pas, il y va de la pérennité de notre métier. Les médias sénégalais constituent une grande richesse, avec beaucoup de créativité comme les séries, les arts, la musique et autres. Mais si on ne fait pas attention, les pays qui ont de grands médias vont venir s’emparer de toutes ces ressources. Nous devons refuser qu’une telle chose arrive un jour. Donc, nous devons nous organiser et avoir un intérêt commun. La concurrence est certes une bonne chose, mais si on fédère nos forces, on va faire de la presse sénégalaise une industrie. Je lance donc un appel à tous les acteurs comme Babacar Touré, Racine Talla, Yakham Mbaye, Youssou Ndour, El Hadji Ndiaye, Mbakiyou Faye, Bougane Guèye, Maïmouna Ndour Faye et tous les membres de la corporation pour s’organiser, se battre afin de mieux valoriser et renforcer notre secteur. Mais nous devons également renforcer le professionnalisme et ne plus laisser d’autres personnes s’emparer de ce pour quoi on a lutté pendant des années. Cet appel est valable pour le Cnra, le Cdeps, le Synpics, le Cored, l’Appel. J’interpelle tout le monde, presse publique, presse privée à s’organiser pour défendre ce secteur essentiel. Le Sénégal ne peut pas se développer tant qu’on ne respecte pas le secteur des médias, notamment l’audiovisuel, parce que c’est la base de l’industrie culturelle.

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