Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh : La référence morale (Portrait)

Né en 1904, Abdoul Aziz Sy appelé affectueusement Dabakh a marqué le Sénégal d’une empreinte indélébile. Fils de El hadj Malick et de Sokhna Safiyatou Niang, Abdou Aziz Sy  était un des rares Chef religieux à obtenir leadership moral aussi reconnu dans toutes les sphères sociales. Au Paroxysme des crises sociopolitiques, seule sa voix était écoutée par tous les protagonistes : des étudiants aux opposants politiques, Serigne Abdoul Aziz Sy n’a laissé aucun sénégalais indifférent tout au long de son sage magistère. Il s’est toujours considéré comme une aiguille qui raccommode les déchirures  sociales et familiales.

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Successeur de son frère, Khalifa Ababacar Sy  le 13 mai 1957 il a fait ses brillantes humanités auprès de Serigne Hady Touré à Fass Touré. Afin de parfaire sa culture islamique et la maîtrise de la langue arabe, il a fréquenté durant sa jeunesse plusieurs centres d’excellence particulièrement dans le Cayor. Doté d’une solide formation à l’âge de vingt six ans, il s’installa à Saint Louis chez un de ses tuteurs du nom de Birahim Diop pendant sept ans.

Humble, courtois, discret et altruiste, fervent défenseur de la coopération arabo-africaine, Serigne Abdoul Aziz Sy a su tisser un faisceau de relations durables dans les pays de la Umma islamique surtout au Maroc et en Arabie Saoudite. Bénéficiant d’une aura inégalée de son vivant, il s’est toujours considéré comme un simple disciple, parmi ceux de son vénéré père Seydi El Hadj Malick Sy.

Par son attachement indéfectible au coran et à la sunna, il a été un soldat de la foi, toute son existence durant. Par sa tenacité rassurante, il a su avec tact, relever tous les défis auxquels ont été confrontés la Tidjiania et, au delà, l’islam. Sa présence était transversale, de par ses courageuses prises de position sur les questions sociales et politiques.

Serviteur du prophète, sa tolérance a relevé, sous un certain rapport, du sacerdoce. Sa préoccupation religieuse a été souvent axée sur la formation et l’éducation religieuse basiques des croyants. Son point d’honneur résidait dans la concorde entre toutes les confréries et toutes les religions du Sénégal. Partisan de la paix sociale, il a toujours fustigé ses compatriotes qui attisaient les conflits. Ses fréquents appels à l’union des cœurs et des esprits ont souvent trouvé des échos dans toutes les composantes de la nation.

Après avoir veillé scrupuleusement sur le legs spirituel de ses prédécesseurs quatre décennies durant, il est rappelé à Dieu le 14 septembre 1997, laissant le khalifat à Serigne Mansour Sy.

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