Mamadou Diop Decroix – «L’opposition est sans cesse agressée depuis 2012»

Mamadou Diop Decroix – «L’opposition est sans cesse agressée depuis 2012»

L’opposition politique au Sénégal est «sans cesse agressée» par le pouvoir en place, ainsi prépare une «stratégie pour y faire face», a annoncé un des leaders de cette opposition Mamadou Diop Decroix, lors de l’émission Opinion de ce dimanche sur Walfadjri.

 

«Depuis 2012 les gens sont pourchassés, ils sont agressés, (…). Nous nous préparons à faire face au régime de Macky Sall, en lui enlevant sa majorité présidentielle à l’Assemblée nationale dès la très prochaine élection législative en 2017. Il ne faut pas croire que l’opposition va rester sage sans rien faire», a déclaré le secrétaire général d’And Jëf/Pads Mamadou Diop Decroix.

Selon Decroix, c’est «Macky Sall qui a envoyé Oumar Sarr en prison», par le biais de son procureur, de son parquet pour un «règlement de compte». «C’est un règlement de compte avec le Pds dans le cadre général. Le candidat du Pds est en prison, le coordonnateur du Pds est en prison, le responsable des jeunes du parti et celui des étudiants du Pds sont aussi en prison  et tant d’autres qui ont bénéficié d’une liberté provisoire», a-t-il renchéri.

Avec toutes ces arrestations, il estime que «ce n’est pas possible de convaincre» l’opinion que c’est quelque chose de «normale», qui «n’a rien à voir» avec la politique.

«C’est la logique de vengeance, de règlement de compte. Le Pds est un parti allié, nous sommes ensemble dans le Front Patriotique pour la Défense de la République (FPDR), nous sommes ensemble dans le Cadre de concertations des partis de l’opposition. Donc, ces coups qui sont portés au Pds le sont aussi pour l’ensemble de l’opposition et nous sommes en train de travailler à y faire face. Parce que, nous sommes obligés d’y faire face», a insisté le député.

L’année 2015 a été marquée par deux évènements importants à l’Assemblée nationale, selon Mamadou Diop Decroix.  Le premier, c’est pour lui, la loi de juin dernier qui interdit à un député qui démissionne d’un groupe d’aller dans un autre groupe parlementaire, et quand on a élevé l’effectif nécessaire pour avoir un groupe parlementaire.

«Pour avoir un groupe, il faut 15 députés ce qui fait trois plus que dans les autres pays africains, notamment ceux de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Le second élément c’est en octobre dernier lors du renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale, quand la majorité a refusé aux députés de l’opposition d’avoir leur propre groupe parlementaire et a décidé à notre place celui qui va diriger notre groupe», a-t-il dit.

Pour le leader de l’And Jëf Pads, puisque les députés sont élus le peuple donc,  la diversité qui existe au sein de ce peuple doit se refléter à l’Assemblée nationale. «C’est pourquoi, on tient à ce que les groupes existent et qu’on puisse tous s’affronter du point de vue des projets, des programmes, etc. En 2016 nous avons une Assemblée nationale où l’opposition n’a pas de groupe parlementaire», a-t-soutenu Decroix.

 

Mariama Diémè

 

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