Macky Sall échoue en Casamance: Le Jakarta, seul et unique moyen pour les jeunes…

Une région à l’image des autres du pays à démographie galopante, la Casamance naturelle est à la croisée des chemins sur l’emploi des jeunes. Une région jusqu’à là enfoncée dans la gueule d’un conflit qui ne finit jamais en dépit des déclarations démagogiques d’un régime dont la stratégie de résolution politique n’a guère d’issue. C’est cette belle Casamance immensément riche à tout point de vue qui contraste à nos jours d’avec la situation alarmante et inquiétante de sa jeunesse qui n’a aucune perspective ou du moins laissée à elle-même.

De Dioghé à Gouloumbou, c’est le statuquo chez les jeunes qui à l’absence d’emplois structurants, sérieux et formels, tentent de subvenir leurs besoins avec les motos Jakarta. Ce moyen de transport est aujourd’hui la seule et unique source d’emploi pour ces milliers de jeunes dans les localités de la Casamance. Des garages à l’image des véhicules de transport commun sont installés partout dans les communes et dans les villages. Tout le monde y voit son compte. Étudiants, élèves et autres jeunes sont employés ou conduisent leurs propres mots Jakarta. «C’est la seule chose qu’on peut faire si on ne veut pas jeter du discrédit dans votre famille. Beaucoup de jeunes se sont lancés dans ce métier pour aider leur famille alors qu’ils ont devers eux des diplômes. Ce que je peux vous dire c’est que le régime de Macky Sall a terriblement échoué en Casamance pour ce qui est la l’emploi des jeunes. Comme ici à Bignona partout c’est le Jakarta qui est le moyen aujourd’hui le plus prisé et accessible pour les populations», nous lance au bout du file Ansouma, un jeune Jakarta man, ancien étudiant de l’UCad très déçu par le régime de Macky Sall. Pour lui, «le régime de Macky Sall ne parle plus de la crise que des perspectives pour cette forte jeunesse de la Casamance ».
«Pour cacher leur échec dans le secteur, ils nous parlent de PUMA, PUDC, Promo-Ville alors que nous savons tous que ces programmes ne sont que la poudre aux yeux», se fache notre interlocuteur.

À Bignona comme ailleurs en Casamance, des jeunes qui scellaient dans la coupe du bois et l’ayant fait comme source de revenus sont venus massivement rejoindre d’autres sur le créneau Jakarta car leur métier est de plus en plus plein de risques (tuerie de Boffa : ndlr). Du coup, conduire un Jakarta pour un jeune est venu une nécessité pour chaque famille d’où chaque maison a sa moto sur la circulation. Aujourd’hui ce métier sans aucun soutien (formation, subventions , financement) de la part de l’Etat pour ce qui est de la Casamance, les conducteurs de Jakarta, contribuent à gonfler les caisses des municipalités avec les taxes journalières et le Ministère des Mines pour les plaques d’immatriculation.

Avec tous ces efforts que ces jeunes font en se substituant au président Macky Sall qui leur promis 500 mille emplois en 2012, leur gagne pain est aujourd’hui obstruée ou menacée par des actes d’agressions. La dernière en date est celle de la mort du jeune Jakarta man Cheikh Omar Dièdhiou, poignardé à mort sur l’axe Bignona-Marsassoum.
ParSenpresse.net

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