Macky Sall active son arme secrète pour le…3ème mandat

Macky Sall

Le président de la République Macky Sall a mis fin à la grosse polémique sur le Conseil Constitutionnel. Les trois (3) juges manquant ont été finalement nommés. Mais les personnes nommées ne font pas l’unanimité. Beaucoup voient derrière cette nomination, des desseins inavoués du chef de l’Etat qui est un grand stratège politique. Le locataire du Palais n’a pas encore fini avec son projet de 3eme mandat…Il prépare quelque chose.

L’opposition a finalement obtenu gain de cause. Le décret nommant les membres absents a été signé. Mamadou Badio Camara, ancien Premier président de la Cour suprême, Youssoupha Diaw Mbodj, ancien premier Avocat général près la Cour suprême, et Aminata Ly Ndiaye, précédemment Pre­mier président de la Cour d’appel de Thiès qui termine le mandat de Bousso Diao Fall, décédée. Saïdou Nourou Tall, Professeur titulaire des Universités, actuellement membre du Conseil constitutionnel, est nommé vice-président du Conseil. En procédant ainsi, il met fin a une polémique mais ouvre un autre débat…La crédibilité des magistrats nommés.

Ces nominations constituent des manœuvres politiciennes si l’on en croit les adversaires du chef de l’Etat. En effet, pour eux Mamadou Badio Camara, parti à la retraite depuis avril 2020, est une arme secrète que le président a réactivée pour préparer le terrain pour son prochain mandat controversé. Si Pape Oumar Sakho s’en va, ce sera forcément à l’ancien Premier président de la Cour suprême de reprendre les commandes au Conseil Constitutionnel. Et l’homme est peint par l’opposition comme un magistrat pro Macky.

Pour Amadou Bâ, membre du mouvement national des cadres de Pastef, « Badio Camara est la clef du troisième mandat ». Macky qui est qualifié comme étant une « bête » politique ne manque pas de ressources pour faire peur à ses opposants. Et ces nominations en sont les preuves formelles. Ce qui semblait être une simple procédure est désormais devenue un complot pour s’accaparer le pouvoir si on en croit à l’opposition.

Mais les dernier actes posés par le chef de l’Etat montre qu’il n’est pas prêt à céder le pouvoir. Au lendemain des évènements de mars, le président a procédé à de vastes changements au sein de la Police et de la Gendarmerie. Et avant-hier, on voit Macky Sall faire un publi-reportage. Le locataire du Palais a sorti la grosse artillerie pour charmer les sénégalais. Tous les travaux qu’il a réalisés depuis son accession au pouvoir ont été passés à la RTS. Et la nomination de Badio Camara n’est pas anodine.

On se rappelle que c’est à cause de lui que le Président Sall avait avancé l’âge de départ à la retraite des magistrats de 65 ans à 68 ans. Et lorsqu’était venu le moment de quitter son poste au sein de la magistrature, Mamadou Badio Camara n’a pas voulu laisser son siège, ce qui avait créé un grand malaise au sein de cette institution. Si cet homme est rappelé par Macky, il y a anguille sous roche.

Mamadou Badio Camara a beaucoup aidé Macky Sall à écarter Karim Wade et Khalifa Sall. « Mamadou Badio Camara est au cœur du dispositif mis en place par Macky Sall pour instrumentaliser la justice contre ses opposants politiques », déclarait l’opposant en exil, Karim Wade à l’époque, dans une lettre envoyée par ses services de communication.

Le Président Macky Sall est prêt à tout pour avoir ce mandat-polémique. Il ne cesse de poser des actes qui vont dans ce sens. La nomination de Mamadou Badio Camara en est une preuve. Mais la Constitution est claire : « Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».

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