Macky Sall n’ira pas les mains vides au sommet de la COP 21 qui s’ouvre ce dimanche dans la capitale Française pour une dure de 11 jours.
Dans un communiqué rendu public et dont xibaaru possède une copie, le Sénégal présentera à la COP 21 ses ’’projets prioritaires’’ contenus dans ’’la Contribution au niveau national’’, un document qui dresse les informations détaillées relatives à chaque secteur. Et selon ce communiqué, la présidence de la République chiffre le coût de l’atténuation à 7258 milliards de francs Cfa suivant ce rythme : de 2015 à 2020 : de 3 à 9%, de 2020 à 2025 : de 3 à 8%, de 2025 à 2030 : de 8 à 10%.
L’atténuation est présentée comme ’’l’ensemble des mesures et politiques engagées afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre’’’.
Il s’agit, par exemple, de favoriser le développement des énergies renouvelables ou de soutenir les modes de transports les moins émetteurs.
Pour l’adaptation, les coûts par secteur se chiffrent ainsi : agriculture et élevage (1208 milliards), zones côtières (3523 milliards), biodiversité (108 milliards), eau (1102 milliards), santé (110 milliards), inondations (1068 milliards) et pêche (139 milliards).
L’adaptation renvoie à l’ensemble des mesures prises par les États afin de réduire l’impact des changements climatiques (hausse du niveau de la mer, sécheresse…), comme, par exemple, l’édification de digues le long des côtes.
Plusieurs projets sont également mis en œuvre selon les secteurs. Ainsi, dans l’énergie, il y a le Fonds d’appui à la promotion des énergies renouvelables, le Projet de gestion et de valorisation des déchets ménagers et le Projet d’efficacité énergétique dans le bâtiment (Phase 2 Projet Typha).
Le Projet de formation aux emplois verts (techniciens en solaire, audit énergétique, foresterie, valorisation déchets) et la création d’une Agence africaine de l’Energie (AAE) par la centralisation des différentes initiatives sur l’Energie en font aussi partie.
Dans le domaine de l’agriculture et l’élevage, il est prévu la gestion et réhabilitation des sols, l’agriculture bio, les cultures fourragères, l’aménagement participatif des forêts, le projet Grande Muraille Verte, les projets d’érosion côtière.
Sont aussi concernés le Projet d’aménagement côtier (Brèche) de la langue de Barbarie et du gandiolais, le Programme d’équipement de bateaux-dragues pour la réhabilitation du littoral, le Projet de réhabilitation des milieux insulaires (Gorée, Iles du Saloum, Casamance).
Concernant les ressources en eaux, il y a le Projet de transfert d’eau Nord-Centre (ministère de l’Hydraulique) et le Projet de centrale solaire de dessalement d’eau.
Deux projets seront déroulés pour le secteur de la pêche : le Projet pilote de la zone aquacole nationale (Région de Sédhiou) et le Projet de modernisation de la pêche artisanale.
Le même document contient également le tableau des tendances climatiques (passées, présentes et futures) pour ’’communiquer le profil de vulnérabilité de chacun desdits secteurs’’.