LITIGE FONCIER A TOBENE : LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DES ICS BRISE LE SILENCE

Alassane Diallo, le Directeur général des Industries chimiques du Sénégal (ICS), sort de sa réserve. Dans une interview accordée au journal LeQuotidien, il refuse d’entendre parler de contentieux l’opposant aux populations de Tobène, dans la commune de Méouane. Car, en veut-il pour preuve : « en réalité, les six hectares dont on parle se trouve à l’intérieur d’une concession minière octroyée par l’Etat du Sénégal aux ICS en 2008. Les ICS ne sont pas propriétaires des terres concédées mais au fur et à mesure de l’évolution de l’exploitation minière, la société récupère des champs après paiement de la compensation calculée par la commission placée sous l’autorité du Préfet du département de Tivaouane. Les choses se passent ainsi depuis 1960, année qui marque le démarrage de la production de phosphate dans la zone de Mboro. »

S’agissant du barème qui se trouve être la pomme de discorde, il minimise également, soulignant « que les sociétés évaluant dans (ledit) département, se sont entendues en 2016 avec l’Administration et les populations sur un barème qui, pour la première fois, indemnise un terrain nu. C’est ce barème qui s’applique à tous actuellement. Il prévoit 1 million 050 mille F CFA par hectare, sans compter les éventuelles cultures (mil, maïs, arachide,…), les arbres fruitiers. Au-delà des sommes normalement dues au titre de barème, les ICS ont décidé de faire aux propriétaires des champs un don d’un million F CFA par hectare. »

Fort de ce fait, Diallo déclare qu’il « n’est pas question de négocier au cas par cas avec chaque propriétaire de champs parce que ce cas de figure serait intenable », rappelant « que les ICS ont mis 850 ha à la disposition de près de 4 000 paysans qui effectuent des activités agricoles, en particulier du maraîchage dans notre concession. » De plus, « les ICS fournissent gratuitement de l’eau à plus de 30 000 personnes », ajoute-t-il.

Interpellé sur la levée de boucliers de la société civile, réclamant la renégociation de son contrat entre l’Etat, il répond : « Comme je ne sais pas ce que veut le Forum civil, je ne peux pas me prononcer ».

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