Et si l’Italie ratait la Coupe du Monde?

MADRID, SPAIN - SEPTEMBER 02: Marco Verratti of Italy in action during the FIFA 2018 World Cup Qualifier between Spain and Italy at Estadio Santiago Bernabeu on September 2, 2017 in Madrid, Spain. (Photo by Claudio Villa/Getty Images)

L’Italie n’a pas le moral. A l’heure de recevoir la Macédoine vendredi pour son avant-dernier match en qualifications pour le Mondial-2018, la Nazionale compte ses absents, s’inquiète de son statut fragile de probable barragiste et s’interroge sur la gravité exacte qu’aurait une absence l’été prochain en Russie.

Pour le président de la fédération Carlo Tavecchio, ce serait une « apocalypse » et pour celui du comité olympique Gianni Malago, une « tragédie sportive ». N’exagérons rien, a tempéré le sélectionneur Giampiero Ventura, qui s’est contenté d’évoquer « un drame », puis « une catastrophe ».

Le champ lexical fait froid dans le dos mais il est pourtant celui qui a accompagné la préparation des Azzurri aux matches de vendredi contre la Macédoine et de lundi en Albanie.

Il faut dire que la défaite sans appel concédée début septembre à Madrid face à l’Espagne (3-0) a laissé des traces et montré que rien n’était acquis pour les quadruples champions du monde, loin d’être assez fringants pour aborder sans trembler le barrage à quitte ou double qui leur est désormais promis.

« Le vrai problème, ça n’est pas tant la seconde place, qui était tout à fait prévisible au moment du tirage au sort. C’est la façon dont nous y sommes parvenus: catastrophique », juge ainsi Fabio Licari, qui suit l’équipe nationale pour la Gazzetta dello Sport.

L’Italie peut au moins écarter l’hypothèse d’une troisième place et d’une absence en barrages car il faudrait un incroyable concours de circonstances pour que l’Albanie la dépasse. Mais il est désormais clair qu’à peine plus d’un an après sa prise de fonctions, Ventura a perdu une très grande partie de son crédit.

Ni Belotti, ni Balotelli
L’ancien entraîneur du Torino a certes rajeuni une équipe vieillissante. Mais il s’est aussi entêté avec un schéma tactique, le 4-2-4, qui ne convient pas à grand-monde et n’a pas su maintenir l’esprit de conquête qui avait amené la Nazionale tout près des demi-finales lors de l’Euro-2016.

Avant d’affronter la Macédoine à Turin, Ventura doit en plus rebâtir un 11 de départ car son équipe est décimée par les blessures. Au milieu de terrain, c’est l’hécatombe avec les forfaits de De Rossi, Verratti, Pellegrini, Marchisio et Montolivo soit ses cinq premiers choix pour les deux places de milieu axial.

Et en attaque son meilleur buteur Andrea Belotti est absent un mois et est donc déjà incertain pour les barrages (9 et 14 novembre). Ce forfait aurait pu l’inciter à appeler Mario Balotelli, qu’il n’a encore jamais convoqué, mais Ventura a préféré l’attaquant du Chievo Vérone Roberto Inglese, auteur de deux buts en sept matches de Serie A cette saison.

Le technicien italien a surtout choisi de s’appuyer sur ses quelques rares certitudes alors que les matches face à la Macédoine et à l’Albanie doivent permettre de retrouver un peu de confiance mais aussi d’engranger six points importants dans l’optique du classement Fifa.

C’est en effet ce classement qui déterminera les têtes de série pour les barrages puis lors du grand tirage au sort du mois de décembre à Moscou. Ainsi, il devrait pour une fois renoncer à son fameux 4-2-4 et revenir à la défense à trois Barzagli-Bonucci-Chiellini qui a fait la fortune de la Nazionale ces dernières années. Mais comme rien ne va dans le bon sens en ce moment, il faudra composer avec la toute petite forme actuelle de Bonucci.

7sur7.be

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