Depuis quelque temps, il existe une certaine proximité entre l’ex-Président Abdoulaye Wade et l’ancien Premier ministre Idrissa Seck. On parle d’un coup de fil du premier donné au second. Et même d’un appel de Karim Wade, depuis Doha, au leader de Rewmi. Les élections qui approchent ne sont pas étrangères à ces timides retrouvailles en coulisse. Il n’est point besoin de revenir sur l’histoire qui lie les deux hommes ainsi que tous les feuilletons de la saga Wade. Mais il est bon de rappeler qu’Idrissa Seck, « le fils spirituel », a toujours clamé avoir été écarté de la « famille PDS » afin de faire de la place au « fils biologique », Karim Wade. Maintenant que ce dernier semble ne plus pouvoir assurer l’intérim, le père se tourne vers le fils qu’il a déshérité pour le réhabiliter. Et les échos qui nous parviennent laissent penser que ce dernier n’est pas insensible à cet appel.
Dans la configuration actuelle de l’opposition, une entente entre Wade et Idrissa Seck en vue d’aller aux prochaines élections pourrait faire mal dans le landerneau politique. Toutefois, malgré une relative proximité, les deux hommes sont rusés et aucun d’eux ne voudra se laisser duper par l’autre. Ce qui risque de faire capoter toute tentative de compagnonnage. Il s’y ajoute qu’Idrissa Seck a une base, et normalement, c’est elle qui doit décider s’il faut aller vers des semi-retrouvailles libérales ou trouver d’autres alliés. Ce qui est sûr, c’est que les deux partis sont mal en point en ce moment du fait de la transhumance et des petites querelles habituelles. Alors, toutes les deux formations politiques ont grandement besoin d’une alliance pour espérer avoir des chances aux prochaines joutes électorales.
