Accueil International Les troublants échanges du terroriste Salah Abdeslam avec un codétenu de Fleury

Les troublants échanges du terroriste Salah Abdeslam avec un codétenu de Fleury

Malgré son isolement à Fleury-Mérogis, le probable logisticien des attentats du 13 novembre est parvenu à discuter avec un autre détenu. Selon BFMTV, il a posé des questions sur l’agression islamiste récente à la prison d’Osny et a justifié son mutisme devant le juge.

En prison à Fleury-Mérogis, Salah Abdeslam a échangé à plusieurs reprises avec des détenus par le bas de la porte de sa cellule.© MaxPPP/PHOTOPQR/L’EST REPUBLICAIN/Alexandre MARCHI En prison à Fleury-Mérogis, Salah Abdeslam a échangé à plusieurs reprises avec des détenus par le bas de la porte de sa cellule.

Salah Abdeslam ne veut plus parler. Depuis plusieurs mois, le logisticien présumé des attentats du 13 novembre à Paris observe un quasi-silence, que ce soit avec les surveillants pénitentiaires ou avec le juge d’instruction, qui l’a convoqué à plusieurs reprises. Pourtant, à la nuit tombée, le Molenbeekois, qui vient de fêter ses 27 ans à la prison de Fleury-Mérogis, se montre davantage bavard et tente de communiquer avec d’autres détenus.

Un échange, recensé par le personnel pénitentiaire il y a trois semaines et révélé ce jeudi soir par BFMTV, est particulièrement inquiétant. Il a donné lieu à une procédure disciplinaire. Salah Abdeslam et un prisonnier du même étage sont parvenus à dialoguer un court instant à travers le bas de portes de leurs cellules. Le seul survivant des commandos terroristes est pourtant soumis à un régime d’isolement strict: il est filmé 24 heures sur 24 et ses moindres faits et gestes sont consignés.

« Je suis protégé par Allah »

Selon la chaîne d’information, Salah Abdeslam a demandé des nouvelles des surveillants pénitentiaires de la prison d’Osny qui ont été victimes, début septembre, d’une agression commise à l’arme blanche par un jeune détenu radicalisé. L’affaire a été très médiatisée et le djihadiste présumé regarde régulièrement la télévision, son seul passe-temps avec l’écriture, la lecture et la cuisine. Pourquoi s’en intéresse-t-il? Et qu’a répondu le codétenu? Mystère.

Toujours est-il qu’Abdeslam a montré, au cours de ce bref échange, une image moins lisse que celle du jeune homme influencé par son frère Brahim et son ami et coordinateur présumé des tueries, Abdelhamid Abaaoud. « Personne ici ne me fera parler, je suis protégé par Allah. Moi, je ne parle pas j’agis », aurait-il assuré à son confident, pour justifier son mutisme devant la justice française.

« Il n’y a aucune repentance de sa part »

Contacté par L’Express, le ministère de la Justice confirme que Salah Abdeslam a eu une discussion avec un codétenu mais n’en commente pas la teneur. « Ce n’était pas avec un prisonnier d’une cellule limitrophe à celle de Salah Abdeslam. Elles ont toutes été vidées. Il était situé plus loin dans le couloir et a depuis été transféré ailleurs pour éviter qu’ils ne nouent une relation. Si un tel incident se répète, nous déplacerons à nouveau le détenu », prévient-on. Malgré la distance entre ses codétenus et lui, le djihadiste présumé parviendrait à échanger des mots en parlant très fort.

Cet incident est loin d’être le premier. « Salah Abdeslam n’est muet qu’au tribunal! Selon des sources internes à la prison, il aurait déjà tenu en août des propos de prêcheur. Il n’y a aucune repentance de sa part. Il est devenu un héros pour certains prisonniers », s’indigne auprès de L’Express le député PS Olivier Falorni, membre de la commission d’enquête parlementaire sur le 13 novembre. D’après l’élu, plusieurs gardiens ressentiraient une forme de « pression » liée à l’attitude « sournoise » du détenu le plus surveillé de France.

 Sanlimitesn.com avec Msn-france

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