Les premier mots de Macky Sall : “Je ne veux pas laisser derrière moi…”

Le Président, Macky Sall, brise le silence dans un entretien accordé au média américain Associated Press (AP). 

Dans un entretien accordé à AP, vendredi, le président Macky Sall a défendu sa décision de reporter l’élection présidentielle alors que des protestations ont éclaté à travers le pays vendredi et occasionné un mort à Saint-Louis.

Dans sa première interview depuis l’annonce du report, M. Sall a balayé les allégations selon lesquelles la décision était anticonstitutionnelle et qu’il avait créé une crise constitutionnelle, affirmant que le pays avait besoin de plus de temps pour résoudre les controverses concernant la disqualification de certains candidats et un conflit entre les pouvoirs judiciaire et législatif.

Le chef de l’État a nié vouloir  s’accrocher au pouvoir. «Je ne cherche absolument rien sauf à laisser un pays en paix et en stabilité», a-t-il déclaré. «Je suis complètement prêt à passer le relais. J’ai toujours été programmé pour cela.»

«Je ne veux pas laisser derrière moi un pays qui plongera immédiatement dans de grandes difficultés», a indiqué le Président. «Je dis maintenant que je vais travailler pour l’apaisement, pour des conditions qui permettront au pays d’être paisible… Tenons tous des discussions inclusives avant d’aller aux élections», a-t-il dit.

Le parlement sénégalais a voté lundi une loi pour l’élection jusqu’au 15 décembre lors d’une séance chaotique.

Le Conseil Constitutionnel devrait statuer dans environ une semaine pour savoir s’il est d’accord avec la conclusion du parlement. Cependant, Macky Sall n’a pas voulu dire s’il accepterait la décision de la cour si elle rejetait le report.

«Il est trop tôt pour moi de considérer cette perspective… Quand la décision sera prise, je pourrai dire ce que je ferai», a-t-il dit.

Macky  Sall a, enfin, appelé la communauté internationale à faire preuve de retenue et de compréhension alors que le Sénégal traverse une période difficile. 

«Pendant les périodes de fragilité, nous devons être prudents… Le pays doit naviguer cette étape de transition électorale avec une lucidité et tranquillité complètes, afin que le pays continue d’avancer», observe-t-il.

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