Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Mankeur Ndiay a annoncé hier, à Dakar, la volonté du Sénégal de faire de ses représentants à l’étranger, des hommes de terrain pour vendre la destination Sénégal.
« Il ne s’agit plus d’avoir des ambassadeurs avec costume, cravate et cigare…Ça, c’est terminer. Nous voulons des ambassadeurs de terrain qui vont au contact des Sénégalais de l’extérieur, des investisseurs pour vendre la destination Sénégal », a-t-il dit, lors d’un point de presse, en marge de la cérémonie de clôture de la cinquième édition de la Conférence générale des Ambassadeurs et Consuls généraux du Sénégal, élargie aux Attachés militaires et aux Chefs de Bureaux économiques.
« Rien que pour le Pse, nous avons 27 projets sans compter les autres projets. Donc il faut que les ambassadeurs aient la claire conscience du Pse, de ses objectifs et de ses différentes déclinaisons », a ajouté le ministre des Affaires étrangère assurant que « les ambassadeurs sont partis de cette rencontre armés et réarmés aux politiques publiques mais également avec une claire conscience qu’ils ont besoin de faire plus, pour mobiliser plus des d’investissement de ressources pour le pays ».
La lutte contre le terrorisme au cœur de la rencontre
Durant deux jours, une centaine de représentants du Sénégal à l’étranger et des membres du gouvernement étaient réunis pour examiner l’état de la diplomatie sénégalaise, ses contraintes ses défis et les enjeux de la situation régionale et internationale actuelle.
Bien que le thème porte sur « Pse et intégration régionale », la lutte contre le terrorisme a été au centre de la rencontre. « Nous nous sommes dit qu’il ne peut y avoir de développement sans paix ni sécurité, donc il faut commencer par cela. Nous avons invité les ministres de l’Intérieur et des Forces armées qui sont venus avec le chef d’Etat major des armées, du Haut commandant de la gendarmerie et du directeur des renseignements généraux, pour parler des enjeux sécuritaire dans la région. Comment renforcer la sécurité nationale ? Comment développer une stratégie d’anticipation et de prévention ? », s’est interrogé Mankeur Ndiaye, relevant que les ambassades sont aussi des cibles des groupes terroristes. « Il faut qu’ils prennent conscience qu’ils évoluent dans un environnement extrêmement complexe notamment avec ce qui se passe au Mali, au Sahel et dans l’espace Cedeao avec le phénomène Boko Haram et ses ramifications au Tchad et le Cameroun. Donc, il est important qu’on développe de nouveaux réflexes sécuritaires chez nos diplomates, une prise de conscience des risques… », a dit Mankeur Ndiaye.