Les innovations numériques, garants de la transformation de l’Afrique ?

L’expansion et l’utilisation à grande échelle dans presque tous les domaines sur le continent prouvent à suffisance, que l’Afrique est prête à relever le défi du développement.

Aujourd’hui, le numérique représente un énorme pourcentage de l’économie mondiale (près de 30%). Et la cadence est donc à l’évolution dans le domaine pour rester dans la dynamique de la compétitivité dans ce monde en pleine mutation numérique. Pour cela, l’Afrique, l’on peut se permettre de le dire sans risque de se tromper, que le continent est sur la marche du développement économique à travers le numérique en jouant sa partition afin d’en tirer les bénéfices. Et seule cette révolution numérique permettra la transformation du continent.

Avec près de 400 millions d’internautes et d’entrepreneurs qui utilisent le numérique dans leurs secteurs d’activité principale, ce nombre qui constitue moins de 35% du continent est un peu faible par rapport aux autres continents. Cependant, la progression du numérique en Afrique est fulgurante, car nulle part ailleurs la progression n’est aussi rapide. Cette croissance s’explique essentiellement par la progression de la téléphonie mobile, les activités concentrées uniquement sur le numériques, et surtout l’utilisation de la monnaie électronique qui pourra faire augmenter le nombre des abonnés à la téléphonie mobile au milliard en 2020. Cette progression de la connectivité s’est accompagnée par un fort taux d’accroissement d’entrepreneurs, d’investisseurs, de start-up et de structures d’accompagnement particulièrement dynamiques.

Ainsi, selon certaines statistiques de Venture Partners les montants levés par les start-up en Afrique ont été multipliés par 8,7 depuis 2012, pour atteindre déjà  366 millions de dollars en 2016 pour 77 start-up financées. Et selon une analyse de GSMA, les incubateurs, accélérateurs de Fab Lab et autres espaces de co-working en Afrique dépassent celui constaté en Asie en 2016. Il est à noter que, Le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Kenya ainsi que le Maroc et la Côte d’Ivoire sont à la pointe de cette tendance, sans oublier les efforts consentis dans le domaine au Sénégal, Rwanda et bien d’autres à travers le continent.

Plusieurs spécificités du numérique en Afrique rendent l’évolution encore plus intéressante. D’abord, cette progression ne suit pas les chemins qui ont été observés sur d’autres continents, ni même en Chine. L’Afrique connaît en effet un « grand bond en avant » technologique et passe de la quasi-absence de connexion au 4G. L’impact de la technologie est donc encore plus fort en Afrique qu’ailleurs, comme le montre l’adoption, dans des proportions impressionnantes, des services les plus innovants, notamment en matière de banque et de paiement mobiles, ou encore d’accès à l’énergie.

Ainsi, selon la Banque mondiale, 80 % des Kényans utilisent leur smartphone pour leurs transactions financières. De même, la révolution numérique sur le continent africain n’en est qu’à ses débuts. Même si les grands opérateurs télécoms et les géants de l’Internet s’y intéressent particulièrement, aucune entreprise n’y a encore de position dominante, ce qui ouvre de nombreuses opportunités pour tous les acteurs – géants américains ou chinois, grandes entreprises traditionnelles ou encore start-up.

L’Afrique, avec cette évolution fulgurante, les acteurs du numérique ont la vive conviction que le numérique, c’est le pétrole de demain. Mais toujours est-il que pour qu’il réponde à ses promesses, il urge que les décideurs et les entreprises en saisissent les enjeux pour entrer de plein pied dans la sphère compétitive qu’est la mondialisation. Ce qui est en train en cours de réalisation. C’est ainsi, Jumia, Afrimarket ou encore M-Kopa sont de premiers exemples de succès-stories africaines et font figure de pionniers pour une nouvelle génération d’entrepreneurs africains.

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