Les films porno ont-ils leur place dans une sexualité de couple ?

couple

La surconsommation du film pornographique a désormais des effets biens connus : mésestime de soi et de l’autre, surinvestissement du film par rapport au couple, exigences physiques idéalistes, performances sexuelles irréalistes, attentes s*xuelles trop élevées, etc. On sait également qu’une vision trop précoce de ce type de film peut avoir un impact sur la construction mentale de notre s*xualité, ce qui peut nous amener à avoir une vision erronée de la s*xualité.

Mais faut-il pour autant le bannir et le mettre au placard ?

Comme bien souvent en matière de s*xualité, tout est une question de mesure… Et de statut

Une différence de consommation entre hommes et femmes?

Ne confondons bien sûr pas la consommation d’hommes et de femmes célibataires à celle d’hommes et de femmes en couple. Il paraît logique et sensé qu’une personne qui bénéficie de relations s*xuelles régulières avec son compagnon/sa compagne ne soit pas dans le même besoin qu’une personne seule. Quand à l’envie, c’est une autre question que nous traiterons plus loin. Mais il y a aussi des personnes seules qui, ayant des plans culs réguliers, ne ressentent pas le besoin d’en visionner souvent. Et la différence de consommation entre les hommes et les femmes dans tout ça ? S’il y a longtemps de cela la différence de consommation était fortement marquée (et qu’une différence réside toujours) entre les deux s*xes, les s*xologues constatent que les jeunes femmes en regardent aussi.

De quelle manière ?

Souvent sur proposition du partenaire, mais parfois également par choix personnel. Sont-ils faits pour les femmes ? La grande majorité des films p*rn*graphiques ne le sont pas encore, mais quelques sociétés en mettent en place depuis quelques années. Et cela tombe plutôt bien, car la manière de faire monter le désir chez l’homme et chez la femme n’est pas tout à fait identique. Cela étant dit, certaines femmes s’accommodent très bien des films p*rn*graphiques « masculins ». Ceux-ci sont en effet directement et spécialement conçus pour faire appel à notre cerveau reptilien qui gère nos comportements de base (dont la reproduction). Il n’existe donc pas de « petits cochons » plus réactifs que d’autres aux films p*rn*graphiques, l’excitation est une réaction humaine naturelle. Ce qui est moins naturellement humain, c’est la surconsommation ou la dépendance, mais les personnes savent en général s’en rendre compte elles-mêmes et prennent alors les dispositions thérapeutiques nécessaires.

Et l’envie dans tout ça ?

C’est finalement, au-delà du besoin personnel de chacun, ce qu’il y a de plus intéressant pour les couples. Si les deux partenaires en ont l’envie, le visionnage d’un film peut être un jeu sexuel, un préliminaire comme il en existe tant d’autres. Il est par contre bon d’en parler au préalable afin d’éviter de froisser les sensibilités et des retombées catastrophiques (« ce n’est pas moi qui t’excite, c’est l’actrice », « je ne te suffis plus », etc.). Il est intéressant de pouvoir mettre un « code » en place quant à la place que peut prendre le film dans un rapport s*xuel de couple, de parler de ses limites personnelles à ajuster à celles de l’autre. Et si seulement l’un des deux partenaires en regarde ? Ce n’est pas un problème en soi, tant que la personne n’en regarde pas à outrance et que cela a un impact sur le couple (diminution de la fréquence des relations sexuelles, reproduction des scénarios des films sans appropriation personnelle, etc.). Alors, amusez-vous, mais gardez à l’esprit qu’au-delà du côté excitant de ce type de film, la plupart ne représentent en rien la s*xualité « normale » d’un couple (cris, durée du rapport, orgasmes surjoués, et toutes les autres prouesses irréalistes).

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