Le Sénégal, un pays de valeurs en chute libre


Qui connaît le Sénégal sait que c’est un pays qui aime la Politique, qui vit la politique. Elle est omniprésente dans nos activités quotidiennes et rythme la vie de beaucoup d’entre nous.

Alors ses conséquences déteignent sur nos.comportements et façonnent nos modes de pensée. La vie politique régit la vie sociale et permet de grimper dans l’estime de ses pairs. La politique est devenue l’activité économique la plus rentable. Elle nous charme et nous attire. Au point que certains en perdent le sens de la retenue, des valeurs et des principes. Pour réussir en.politique, tous les moyens sont bons, tous les reniements sont possibles.

La question de la transhumance s’inscrit dans ce contexte. Et aujourd’hui personne n’échappe à la règle. Comme le disait si bien maître Abdoulaye Wade « tous les Sénégalais ont un prix. » Beaucoup pensaient à ce moment, par erreur, qu’il s’agissait de valeur sonnantes et trébuchantes. Mais Me Wade en grand stratège avait vu plus loin.

En effet, l’argent ne règle pas tout. Il avait compris que les prix ne se valorisent pas toujours en termes de billets de banques ou de postes de responsabilités. Il existe des sénégalais que l’argent n’achètent pas. Il en existe d’autres que les menaces ne font pas reculer. Cependant il existe des fibres sentimentales et ethnocentristes qui sont infaillibles. Et à défaut de vous appâter par l’argent ou autre les manipulateurs changent de fusil d’épaule en fonction de la cible.

Beaucoup d’hommes politiques ont retourné leur veste non pas parce qu’ils ont opté de partir de leur plein gré. A y regarder de plus près, on note qu’ils avaient tous des moyens financiers assez conséquents pour mener ces combats. Ils avaient une certaine assise

politique pour soutenir la concurrence. Mais pourquoi alors ont-ils rejoint, à la surprise générale et à chaque fois le camp au pouvoir et cela de Diouf à Sall en passant par Wade. Chacun d’eux avaient une raison particulière :

• D’aucuns sont partis sous la menace d’un procès

• D’autres ont louvoyé sur une part du gâteau

• Certains ont cédé sur la pression d’un groupe lobbyiste qu’ils soient des bailleurs ou des religieux

Le point commun entre tous ces départs est unique. Le sénégalais a perdu tout le sens de l’honneur. Cet honneur qui se faisait se battre contre l’ennemi à nos ancêtres. Cet honneur qui se payait à prix de sang. Aujourd’hui il n’existe plus de valeurs sociales tout simplement parce que ceux qui devaient en être les gardiens du temple l’ont pillé. Et avec nous crient au voleur.

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