Le Sénégal pris au piège par les politiciens. Entre dialogue national et campagne de dénigrement au sein du parti présidentiel, les populations sont livrées à elles-mêmes et assistent à un spectacle digne des séries à intrigue.
Le climat social se dégrade : Les politiciens se mettent dans les intrigues
L’enseignant-chercheur à l’université Gaston Berger, Bakary Samb a sonné l’alerte. « Il y a un sentiment général de contestation au Sénégal. Le thème politique le plus porteur dans un contexte national comme le nôtre, c’est la contestation », lance-t-il. Puis d’ajouter : « L’une des grosses bombes, c’est celle sociale dans laquelle, il y a la jeunesse désespérée, sans horizon dans le contexte politique majeur marqué par une crise de confiance ». Ailleurs, cette alerte aurait attiré l’attention au sein de la classe politique et de la société civile. Au Sénégal, elle n’inquiète guère. Oui, « l’une des grosses bombes, c’est celle sociale dans laquelle, il y a la jeunesse désespérée, sans horizon dans le contexte politique majeur marqué par une crise de confiance ».
Pendant ce temps, que font nos hommes politiques. Au sein de la formation au pouvoir, l’Alliance pour la République (APR), responsable au premier plan de la dégradation du climat social, au lieu de poser les principaux problèmes et de proposer des solutions de sortie de crise, l’on préfère évidemment se lancer dans une campagne de dénigrement. Les responsables de ce parti préfèrent jeter en pâture les uns, en vue mieux tromper le Chef de l’Etat, et réussir leur entreprise funeste d’écarter tous ceux qui les gênes dans leur tentative de contrôler l’APR en vue de l’horizon 2024.
Les manœuvres pour 2024 ont bien démarré à l’APR. Pendant ce temps, personne pour apporter des solutions à la dégradation du climat social à laquelle on assiste et porteuse de tous les dangers. Malheureusement, une partie de l’opposition semble être prise au piège de ces responsables de l’APR, en se faisant détourner des véritables défis de l’heure. Une partie de l’opposition n’a l’œil pour l’heure qu’au Dialogue national dont le pouvoir voudrait bien le voir durer, en refusant que n’y soient abordées des questions politiques pouvant permettre d’établir un climat de confiance entre acteurs politiques. Le Dialogue national semble emprunter une voie sans fin, parce que tel est le souhait de ceux qui sont actuellement en train de poser les coups les plus tordus contre la République, en ne s’attirant pas les regards. Des coups dignes des scènes que l’on assiste dans les séries à intrigues. Peut-être qu’ils n’arrêteront que lorsque cette bombe, celle sociale, aura éclaté, et les aura emportés.