Le chanteur sénégalais Wally Seck se retrouve au cœur d’une affaire judiciaire d’une ampleur inédite, révélée ce mercredi par Walf Quotidien.
D’après le journal, l’artiste est soupçonné de blanchiment de capitaux et d’association de malfaiteurs en bande organisée, dans le cadre d’une enquête menée par le parquet financier. Le procureur adjoint aurait même saisi le juge d’instruction pour demander son inculpation et son placement sous mandat de dépôt, sur la base d’un rapport transmis par la CENTIF en mars dernier.
Les investigations pointent du doigt des transferts financiers suspects dont aurait bénéficié l’artiste. Ces flux, jugés non justifiés, seraient liés à un vaste réseau impliquant des personnalités influentes, des sociétés-écrans et des comptes personnels. Le nom de Wally Seck apparaîtrait à plusieurs reprises dans les pièces transmises au magistrat instructeur, aux côtés de figures déjà incarcérées comme Farba Ngom et Tahirou Sarr.
Face à l’ampleur de ces révélations, la journaliste Aïssatou Diop Fall a vivement réagi lors d’un direct diffusé sur les réseaux sociaux. « Si tu veux faire tomber Wally Seck, c’est toi qui tomberas. Il a fêté ses 40 ans il y a quelques jours. Bass [ndlr : le président Bassirou Diomaye Faye], toi t’en as 46 mais il est devenu riche bien avant vous. Il vous a longtemps fait danser, vous et vos femmes et vos fils. C’est un patrimoine international », a-t-elle lancé, dans un ton à la fois véhément et controversé. Une sortie qui, si elle souligne la popularité de l’artiste, a également suscité des critiques, notamment parmi les partisans du nouveau régime.
Du côté de l’entourage de Wally Seck, c’est le silence radio, tandis que ses avocats s’activent pour préparer une défense fondée sur la présomption d’innocence. En attendant une éventuelle mise en examen, l’affaire continue de secouer le paysage médiatique et politique sénégalais.