«Le Parlement des Femmes d’Afrique»

«Le Parlement des Femmes d’Afrique»

Le vernissage de l’exposition photographique intitulé «Le Parlement des Femmes d’Afrique» qui contribue à interroger les questions liées aux droits des femmes, s’est tenu hier à Dakar au Musée de la femme à la place du souvenir. Des jeunes issus de différents pays d’Afrique questionnent à travers leurs œuvres, leurs passions – les mutations sur le genre, dévoilent leurs engagements pour les droits des femmes, pour la photographie, et la part des  «sœurs» – des «mères». Ainsi, un nouvel accent sur le statut des femmes photographes du continent commence à se dessiner. Cette initiative de la Fédération Africaine sur l’Art Photographique(FAAP), née en septembre 2018, d’accompagner les photographes nommés «les Parlementaires» pour la réalisation d’œuvres photographiques, et artistiques impeccables dans une approche, qui met en lumière les femmes – photographes, est un excellent moyen d’échanges, et de partage d’expériences. Sous l’expertise du photographe Sénégalais Mamadou Gomis, choisissant de ce projet les photographes espagnols David Palacin, Marta Moreiras, treize photographes africaines ont participé à la session de formation, qui s’est déroulé á l’Aula Cervantès du 17 au 28 juin 2019, et ont réalisé des projets. Des œuvres pour la défense des droits des femmes comme celle de Samuelle Paul Banga(Congo) qui s’intéresse à  la discrimination faite aux femmes dans les ménages. De même, Nana Marie Hélène Faye(Sénégal), qui démontre les forces et capacités de la femme surtout dans le milieu professionnel. Hostilia Basséne (Sénégal) va dans le même sens, essaye de mettre en lumière la vie des entrepreneuses. Par contre, Koukambakana Matthieu Urielle(Congo) utilise son vécu pour déconstruire certains discours. Ismaïla Diouf (Sénégal), lui, met l’accent sur le statut de l’homme dans le ménage. Ly Lagazelle(Côte-d’Ivoire) livre un message plein d’espoir qui élargit des champs de possibilités des femmes africaines dans des rôles dits masculins. Mystic Bram’s (Sénégal) essaye d’accentuer les messages sur le droit des femmes dans le monde des religions. Carlos Sodokpa (Bénin) souligne la contribution féminine dans le secteur informel à Cotonou en passant par Dakar. Oumou Traoré(Mali) porte son message sur les femmes migrantes au Sénégal. Catherine Almeida (Sénégal) s’intéresse à l’âge de la puberté. Oumou Kalsoum Baldé (Sénégal) dénonce les viols. Ousmane Goïta (Mali) essaye de mettre en valeur la richesse de la femme dans la société africaine par l’esthétique féminine. Dans le même univers, Xaadim Bamba Mbow (Sénégal) développe une analogie entre la femme et la nature. Ces projets sont pertinents car ils font écho avec l’actualité des questions liées au genre dans le monde. En Afrique, en Europe, aux Amériques, partout dans le monde, les droits des femmes connaissent des violations de toutes sortes. Ce projet intitulé «Le Parlement des Femmes d’Afrique», dont la FAAP, collabore avec L’ambassade d’Espagne à Dakar, rejoint l’engagement des femmes – photographes – dans leur lutte pour la protection des droits des femmes.

 

« La photographie touche toutes les formes culturelles. Il est temps qu’elle vise à sensibiliser, et à dénoncer en profondeur les questions de droits, et de genre en valorisant le rôle des femmes africaines dans notre société, nos sociétés » explique Mamadou Gomis. « L’absence, l’insuffisance, le manque de présence des femmes africaines dans le monde de la photographie est une problématique mise en lumière lors de ces travaux qui questionnent notre prise en compte de la présence féminine dans le secteur visuel » conclut-il. L’exposition est ouverte au public jusqu’au 30 aout 2019.

 

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