Le journaliste et essayiste sénégalais Cheikh Mbacké Sène résume, pour l’histoire, le magistère de Barack Obama à travers un ouvrage intitulé « Il était une fois Barack Obama: Les bases d’une nouvelle Amérique ». Cet essai de 150 pages fait le bilan du passage du premier président noir à la tête de la plus grande puissance.
Homme issu de la minorité, Barack Obama a été élu grâce à un mouvement populaire puissant nourri par une jeunesse américaine lassée par huit années de politique impérialiste destructrice, la récession économique, le chômage, le tout à mettre sur le compte de George W. Bush.
L’envie de changement de l’Amérique, qui fut immense, croisa les ambitions d’un homme qui a su transcender les lignes et se projeter dans l’avenir en promettant d’apporter des réponses concrètes aux inquiétudes.
Face à une situation économique interne désastreuse, un ordre mondial déséquilibré et une Amérique de plus en plus abominée, Barack Obama a hérité d’une des missions les plus complexes qu’un président américain n’ait jamais eues. Et jamais dans toute son histoire, le monde n’eut tant attendu d’un seul homme.
Barack Obama a porté un combat qui a dépassé les frontières de l’Etat-Empire et qui touche tous les foyers politiques de la planète.
«Barack Obama ne pouvait pas faire pire que George Bush»
Face à ces défis multiples et lourds, Barack Obama a trouvé des réponses. Pas toutes certes, mais des réponses et ô combien importantes. Et en termes de bilan de ses deux mandats et indépendamment de son œuvre qui est tout au plus admirable, l’élection de Barack Obama aura été en elle-même la première note positive.
Avec Barack Obama, des actes sont posés avec un courage inébranlable, une ouverture d’esprit pour des approches plus consensuelles qu’inattendues. Obama se départit du rêve d’une loi emblématique qui marquerait son passage à la Maison Blanche, contraint de gérer une crise humanitaire résultant du dossier sensible de l’immigration. Il bute sur la horde qui l’a porté au pouvoir non sans avoir démontrer que cette crise aura été le symptôme visible d’un système qui ne fonctionnait plus, d’où la nécessité d’un vaste réforme. Une chose est sûre, son passage à la tête des Etat Unis n’aura pas été une sinécure. Et au regard des orages de critiques qui s’abattent encore sur lui, on peut lui dire « Embrace the suck ! » (Encaisse et avance !), et « vas-le plus loin possible dans cette conviction qui est le tien », et qui, quoiqu’on dise reste celui d’un humanisme. Un humaniste de la carrure de Jimmy Carter ou encore de Bill Clinton.
Barack Obama aura permis de voir une autre… « Nouvelle Amérique », avec qui on peut encore s’asseoir autour d’une table, tenir la main, admirer à défaut de l’aimer, et même l’épouser et la servir. Barack Obama aura tout simplement posé les « bases d’une nouvelle Amérique ». A son successeur de poursuivre le travail.
Et démontrer cela a été l’exercice auquel l’auteur sénégalais Cheikh Mbacké Sène, s’est attelé à travers cet ouvrage