« Le Dialogue entre leaders dealers, dealers leaders et une société civile complice n’intéresse point la Grande coalition Guëm Sa Bopp »

Gueum ceu bopp
Gueum ceu bopp

Lors de la fête de Korité, le Président Macky Sall a accordé une interview à
une station de la place pour revenir sur la situation actuelle du pays en
évoquant certains points relatifs à l’actualité. Quelle lecture faites-vous
de cette sortie ?

Je suis encore très sidéré et profondément peiné d’écouter et d’entendre le Président d e la République, qui, tout au long de son
speech, à des moments aussi solennels de
la vie de la nation sénégalaise, nous a livré
le discours d’un président de parti politique.
Il a déshonoré alors son peuple, la population sénégalaise qui l’attendait sur des questions aussi cruciales que graves. À
savoir, la cherté de la vie, la diminution du pouvoir d’achat, l’insécurité qui commence à prendre des proportions inquiétantes, les inondations qui pointent à l’horizon. C’est la réponse à ces questions-là que les dixsept millions de Sénégalais attendaient…
La paupérisation dans le monde paysan, la précarité, les emprisonnements
excessifs, le sous-emploi, le chômage des jeunes… quel bilan faites-vous de ces
onze ans de règne ?
C’est de tout cela que l’on attendait le président de la République. Qu’est-ce qu’il
a fait durant tous ces onze ans de règne ? Et par rapport aux multiples scandales qui rendent anxieuses les populations
sénégalaises, il devrait au moins éclairer la lanterne de l’opinion publique, ou en tirer les conséquences dramatiques sur le court,
moyen et long terme. Devrait-on ouvrir des
informations judiciaires pour que la machine judiciaire nous donne des informations sur la subtilisation des deniers
publics par les dignitaires de l’actuel régime
? Ou bien, y-a-t-il une médiation pénale qui ne dit pas son nom ou que l’on est en trai d’organiser tout azimut pour que ces mannes financières là soient rendues au
contribuable sénégalais ? Donc, c’est à ces différentes questions-là que j’attendais le président de la république. Il devrait également nous édifier par rapport à sa boulimie de règne sans partage : ira-t-il demander encore les suffrages des sénégalais ? Va-t-on organiser de libres
élections transparentes où la participation de tous et de toutes sera tout simplement implement un tel et non une condition par rapport à la volonté du maitre ? Donc, c’est de cela que l’on attendait les réponses du président de la République ; mais il a passé outre les préoccupations des Sénégalais. Je suis
encore déçu. Tout ce que nous venons d’énumérer rend difficile les conditions d’un dialogue fécond et sérieux. Et sur la question du parrainage, nous avons entendu le Président Macky dire que c’est envisageable d’en discuter lors d’un dialogue national à travers la main tendue à l’opposition .

Vous ne pensez pas qu’il est nécessaire d »accepter la main tendue par le chef de l’État à l’opposition pour évacuer ces questions qui constituent souvent
une polémique entre le pouvoir et l’opposition ?

Une chose est à préciser, la grande coalition Gueum sa bopp n’a jamais eu un problème
de parrainage et tout le monde reconnaît et
le président de la coalition Benno bokk yakaar le sait aussi. En effet, la dimension politique du président Bougane, avec son
programme, est qu’il a fini de convaincre les masses, il s’impose parmi les inosaures dans le landerneau politique. Qui plus est, il a également investi le Sénégal des profondeurs en le parcourant de fond en
comble. Alors, tout ceci fait de lui un ennemi à abattre, un adversaire coriace à
éliminer par des moyens non conventionnels, à savoir la Dge. Je ne pense pas qu’un dialogue puisse être sincère sans que des préalables minima ne
soient définis. En d’autres termes, ce serait du bluff ou de la combine que d’aller répondre à ce que j’appellerai un « dialoguepiège ». Car, le président est toujours dans
l’obsession de museler l’opposition et la réduire à sa plus simple expression.

Toujours lors de son entretien, le président de la République n’a pas exclu une amnistie pour Khalifa Sall et Karim Wade avant de poser des conditions relatives à un dialogue.
Êtes-vous d’avis comme certains qui
pensent que c’est du «chantage» ?

À ma connaissance, aucun de ces deux candidats en question n’est demandeur
d’une amnistie. Alors, pourquoi peut-il se précipiter pour dégager les conditions d’une amnistie indésirable pour le peuple. Ce serait un précédent dangereux pour le pays que de permettre à certains apéristes cités dans des carnages financiers odieux, de pouvoir se tirer d’affaire en lieu et place d’une information judiciaire. Ce serait également une morsure douloureuse sur le
dos de l’opposition que d’aller répondre au dialogue ou de collaborer à distance avec Macky, aux fins de saper l’unité de
l’opposition, la fragiliser. Rappelons-nous du syndrome Macky-Idy. Ce dernier était dans l’opposition, alors qu’ils collaboraient à distance. Évitons de tomber dans les
mêmes travers avec l’hameçon d’amnistie qui intéresserait certains. Le problème du Sénégal réside dans le fait que l’espace
politique est en partie occupé par des leaders-dealers et des dealers-leaders, calculatrices à bord. À mon humble avis, il s’agit simplement d’une stratégie pour appâter certains dealers politiques et leur
donner des alibis aux allures de bonne foi,
devant l’opinion. Nous concernant, nous resterons dans la constance absolue que nous avons fait montre depuis notre entrée en politique.

Vous êtes parmi les responsables du
mouvement Gueum Sa Bopp et par
ailleurs, membre du pôle de
communication. Où en êtes-vous à quelques mois des élections présidentielles de 2024 ?

À quelques encablures des élections présidentielles, nous sommes en train de
boucler certaines étapes phares de notre tournée nationale que nous comptons refaire. Nous sommes en tout cas dans un processus d »aboutissement d’une
mobilisation exceptionnelle des Sénégalais, autour de la vision du président Bougane et
des 19 Points. Car, nous sommes en contact
permanent avec les militants qui viennent
souvent adhérer à la bonne cause. Bref, les senégalais de tout bord ont fini par comprendre que le président Bougane est
là pour combattre l’escroquerie politique, la
complaisance de mauvais aloi, pour les remplacer par ce qu’on appelle la méritocratie, les vertus du patriotisme et de
la citoyenneté. C’est cela seulement qui me permettra de corriger le profil de notre cher sénégal, qui, aux yeux de tous, est déplaisant.

Moussa Niang membre du pôle de communication de la Grande coalition Gueum Sa Bopp

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