Aida Patra s’en sort avec une relaxe après quelques jours dans une cellule crasseuse à la Prison des femmes du Camp Pénal. Loin des salons huppés et l’univers fait de strass et de paillettes. Mais, le mal est déjà fait : La réputation dont elle jouissait part en lambeaux. Car, le jury populaire ne va pas lui pardonner cette faille dans sa carrière après avoir reconnu publiquement qu’elle était passablement ivre.
Cette année, les mauvais signes se sont accumulés sur les célébrités nationales. Lamine Diack, figure de proue de l’athlétisme mondial, est inculpé pour présumés corruption passive et blanchiment en France. L’affaire a fait l’effet d’une bombe.
L’indignation nationale se mesure à l’aune des soutiens que l’ex-Président de l’Iaaf a reçus. Il était tellement adulé qu’il est impensable qu’il soit mêlé à de telles affaires, surtout au crépuscule de sa vie. A 83 ans, Lamine Diack porte plusieurs réformes dans le monde du sport qui lui ont donné ses lettres de noblesse.
Quid de Thione Seck ? L’affaire des faux billets l’a plongé dans une situation inconfortable. Là aussi, les Sénégalais ont eu du mal à cacher leur incompréhension et leur stupéfaction.
Car une icône s’est brisée sous la fragilité du destin. Va-t-il se relever de l’abîme qui a presque fini de s’abattre sur lui? Seuls lui et Dieu savent.
Avant eux, des célébrités, qui ont inspiré nos vies, se sont retrouvés au cœur de situations alambiquées. Il leur a été difficile de se relever pour retrouver la lumière publique.
Cheikh Yérim Seck, Tamsir Jupiter Ndiaye, Metzo Jattah, Lappa Diagne, Waly Seck, entre autres, traînent comme des boulées leurs démêlées avec la société.
Dans ce pays, il est difficile de pardonner les écarts des personnalités. Pourtant, elles sont faites de chairs, prédestinées à fauter, comme n’importe quel citoyen.
Dans le crépuscule des idoles, Nietzche disait que la “vie est tragique, de par son manque de sens ou du fait de tous les événements douloureux qui viennent nous affecter. Or, certains essaient, au lieu d’admettre cette réalité et son caractère tragique, ce qui est la réaction saine, de fuir celle-ci.” Ainsi, va la vie !
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