L’association des jeunes chefs religieux charge le pouvoir: « Macky Sall et son régime n’ont pas le droit de compromettre la stabilité du pays »

Trop c’est trop. C’est du moins le cri du coeur exprimé par l’association association dite de jeunes chefs religieux par la voix de Serigne Pape Ndieguene
Ce dernier, dans une déclaration faite au micro de Senego, a peint un tableau sombre du Sénégal à l’aube de l’année 2018 soit à un an de la présidentielle.

« Il y’a une crise à tous les niveaux », dit il d’emblée. Suffisant pour interpeller les tenants du pouvoir qui selon lui entraînent le Sénégal dans les profondeurs d’une crise sans précédent.

Pis selon lui, la situation actuelle que vit le pays est l’oeuvre des autorités étatiques notamment le pouvoir en place qui ne fait rien pour atténuer la souffrance des Sénégalais.

En atteste l’instrumentalisation de la justice pour solder les comptes avec l’affaire Khalifa Sall et d’autres dossiers judiciaires.

« Macky Sall a l’obligation de renforcer la stabilité du pays et non de la fragiliser. Parce que la situation actuelle n’augure rien de bon. C’est comme si la justice est à la solde du pouvoir exécutif », accuse t-il fustigeant l’absence d’une séparation des pouvoirs.

Dans la même veine, le président de l’association des jeunes marabouts qui se dit apolitique en appelle à l’indépendance de la justice en allusion à l’actualité concernant la neutralité ou non des magistrats dans certains dossiers judiciaires.

« Les juges et autres magistrats doivent juger en étant quitte avec leur conscience. Ils ont le droit de dire la justice et de refuser la manipulation », poursuit-il.

Et d’indexer également certains marabouts qui plutôt que d’user de leur influence pour interpeller l’Etat sur la marche du pays, assistent en spectateur sans broncher. « Nous regrettons le silence de certaines personnalités religieuses qui pourtant étaient promptes à élever la voix à chaque fois que cela leur arrange », s’offusque Serigne Pape Ndiguene.

Selon lui certains d’entre eux n’agissent que pour leur propre intérêt et quand le pouvoir leur tend la main on ne les entends plus.

Embouchant la même trompette, son adjoint Serigne Cheikh fustige cette manie du pouvoir à aller corrompre ou acheter le silence de certaines autorités religieuses. De la même façon poursuit il, ces marabouts ont le droit de se prononcer sur la marche du pays et surtout recader les autorités à chaque fois que cela s’impose.

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