Alors que l’arène traverse une crise financière : UN LUTTEUR DEVENU BOULANGER

UN LUTTEUR DEVENU BOULANGER: Mansour Diop N° 2, de l’arène au pétrin
A défaut de se battre pour une arène déjà saturée, Omar Mbaye alias Mansour Diop N°2 est parvenu à percer dans la fabrique du pain. Le pensionnaire de l’écurie Mbour, ou comment passer de l’arène au pétrin.

Alors que l’arène traverse une crise financière et que l’avenir de plus 3000 licenciés est hypothéqué, Mansour Diop N°2 est l’un de ces lutteurs qui ont montré qu’il est bien possible d’allier sa passion et son travail. Le pensionnaire de l’écurie Mbour, boulanger de formation, est propriétaire de trois boulangeries à Mbour. Dans sa boulangerie, à Mbour, il s’active derrière son comptoir et nous reçoit avec un large sourire. «La lutte est un métier difficile à cerner. Elle ne nourrit que deux ou trois personnes. J’ai très tôt compris cela. Raison pour laquelle je n’ai jamais abandonné mon métier pour la lutte», a déclaré le lutteur avec fierté.
Il s’est installé en 2012 dans la Petite Côte après une défaite contre Zarco. Un revers amer qui l’a contraint à s’exiler, loin de son Diamaguène natal. «J’étais perdu après cette défaite et par la suite, je suis venu à Mbour, chez un grand-frère qui m’a accueilli et voilà», indique Mansour Diop. Alors, tout en continuant à garder un pied dans la lutte par l’écurie Mbour, avec deux combats disputés pour une victoire contre Laye Bèye et une défaite contre Ibou Senghor, il cherche une reconversion. Son choix s’oriente finalement vers la boulangerie, après plusieurs stages de découverte et une formation à Dakar, il a fini par monter sa petite entreprise, avec comme spécialité les «pains Sicap» ou «pain Diabétique» qui font fureur à Mbour. «Un jour, je devais aller subir une formation à Dakar pour accroitre mes connaissances. Bombardier m’a appelé pour me parler d’un combat que le promoteur Serigne Modou Niang voulait, j’ai dit non. Car, à mes yeux, rien ne comptait plus que mon métier», se souvient-t-il.
Aujourd’hui, il possède trois boulangeries et emploie plus de 30 personnes. «Rien que pour ma masse salariale, elle dépasse le million de francs Cfa», explique-t-il, avant de poursuivre : «C’est une fierté pour moi, car j’ai toujours cru à ma belle étoile. La lutte est devenue tres saturée et tout le monde ne peut pas percer, c’est pourquoi je n’ai jamais négligé mon métier. Aujourd’hui, ça va, on s’en sort bien». Mansour Diop a fait les beaux jours de l’écurie Diamaguène Sicap-Mbao ou il a disputé 15 combats pour 9 victoires et 6 défaites. «Mon premier combat dans l’arène, c’était contre Lac 2», souligne-t-il, avant de poursuivre : «J’ai eu à affronter et battre Less 2 et Balla Gaye 2 dans les mbappattes de Gaston ». Toujours approché pour des combats, Mansour Diop N°2 souligne qu’il n’est pas prêt à enfiler son guimb. «Il me faut subir une formation en management et après on verra», conclut-il.
jotaay.net

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