L’agence mondiale anti dopage livre son rapport : Lamine Diack Coupable, ses enfants complices

L’agence mondiale anti dopage livre son rapport : Lamine Diack Coupable, ses enfants complices

«La corruption était partie intégrante» de l’IAAF, selon le rapport de l’AMA
La Commission indépendante de l’AMA a présenté ce jeudi son rapport sur les actes de corruption à l’IAAF. Les dirigeants de l’instance, en premier lieu Lamine Diack, son ancien président, «ne pouvaient ignorer l’ampleur du dopage», et du système de corruption mis en place, est-il écrit.
«La corruption était partie intégrante» de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), dont les dirigeants «ne pouvaient ignorer l’ampleur du dopage», estime la commission indépendante (CI) de l’Agence mondiale antidopage (AMA), dans un rapport sur les actes de corruption à l’IAAF, présenté ce jeudi à Munich.

Elle juge que la corruption «ne peut être attribuée seulement à quelques brebis galeuses agissant de façon isolée», et estime que l’IAAF n’as pas été «assez ferme avec un certain nombre de pays, dont la Russie».
Le 9 novembre dernier, la commission indépendante (CI) de l’Agence mondiale antidopage (AMA) publiait le rapport mettant un point final aux investigations qu’elle a menées au sein de la Fédération internationale (IAAF) et de la Fédération russe (ARAF), après la révélation du scandale de cas de dopage d’athlètes russes dont la procédure disciplinaire avait été volontairement retardée. Ce rapport a notamment conduit à la suspension de la Russie de toute compétition d’athlétisme. Mais il était amputé de la partie concernant directement les actes de corruption, à la demande des autorités judiciaires françaises, afin que ses révélations n’interfèrent pas avec l’enquête confiée au juge Renaud Van Ruymbeke. C’est ce volet du rapport qui est rendu public ce jeudi.
«Une association de malfaiteurs»
Les points-clé du rapport concernant Lamine Diack:
Lamine Diack, l’ancien président de l’IAAF, était «responsable de l’organisation d’une conspiration et d’une corruption qui a eu lieu» au sein de l’instance internationale.

Lamine Diack a créé autour de lui un cercle proche qui a fonctionné comme «une structure de gouvernance illégitime» et ce en dehors des structures de gouvernance de l’IAAF.

Les incroyables aveux de Lamine Diack
Lamine Diack était personnellement au courant de la fraude et de l’extorsion d’argent effectuées auprès de certains athlètes russes pour dissimuler des cas de dopage. Extorsion réalisée par des membres du cercle cité plus haut.

L’IAAF avait un système de gouvernance inadéquat pour empêcher la corruption. Les systèmes de vérification au sein de la gouvernance étaient inefficaces.

Il est «de plus en plus clair» que bien d’autres membres de l’IAAF étaient au courant de ce système de corruption et d’extorsion de fonds
«Le Conseil de l’IAAF ne pouvait pas ne pas être au courant du niveau de népotisme au sein de l’IAAF»
De façon plus générale, le rapport pointe également le rôle joué par les deux fils de Lamine Diack, Papa Massata et Khalil: «Le Conseil de l’IAAF ne pouvait pas ne pas être au courant du niveau de népotisme au sein de l’IAAF, est-il écrit. Lorsque le président de l’IAAF (Lamine Diack, mis en examen par la justice française, ndlr), son conseiller personnel (Habib Cissé, lui aussi mis en examen, ndlr) , deux de ses fils en position de responsabilité (Papa Massata et Khalil Diack, tous deux employés par le passé par l’IAAF, ndlr), le directeur du département médical et antidopage (Gabriel Dollé, lui aussi mis en examen) et le secrétaire général adjoint sont tous impliqués dans des agissements douteux ou criminels, c’est la réputation de l’IAAF toute entière qui est mise en doute, et cette réputation doit être restaurée.»
Avec AFP

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