L’Afrique perd 60 milliards de dollars par an à travers des flux financiers illicites (société civile)

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Dakar, 8 oct (APS)- L’Afrique perd près de 60 milliards de dollars par an à travers des flux financiers illicites provenant de ses pays a annoncé, jeudi à Dakar, le directeur exécutif de l’Institut de recherche et de promotion des alternatives au développement à Bamako (Mali), Mamadou Goïta.

Le responsable de cette organisation de la société civile africaine, membre de la Fondation ‘’Trust Africa’’ œuvrant, pour des solutions africaines s’exprimait à l’occasion d’une conférence de presse.

’’En 2011, un processus a été entamé pour mettre fin à ce trafic illicite de ressources financières qui quittent le continent africain, pour d’autres cieux. L’ampleur de ce phénomène doit pousser à disposer d’un équipement fort pour arriver à une victoire, en apportant une solution africaine’’, a estimé M. Goïta.

Face à cela, ‘’une campagne pour mettre fin aux flux financiers illicites en provenance d’Afrique a été initiée pour donner une réponse à ce fléau qui gangrène les économies africaines’’, a-t-il souligné.

Cette campagne permettra d’inciter à une optimisation des ressources nationales pour un développement inclusif en Afrique.

‘’Ce combat appelle l’implication de tous les acteurs étatiques, de la société civile, les institutions financières et autres responsables’’, a souligné M. Goïta relevant que la société civile africaine s’est mise ensemble pour arrêter l’hémorragie mais aussi, pour que les politiques ne tombent pas sous ce travers.

‘’Nous faisons en sorte que l’argent qui est sorti revienne afin de servir au développement de nos pays. Pour cela, il faut une parfaite coopération transfrontalière, une bonne éducation des citoyens’’, a-t-il estimé.

‘’Pour démanteler les flux financiers illicites et le trafic de drogue, il faut du temps pour une mobilisation des acteurs de la société civile sur le terrain, une interaction entre les Etats, des lois et un dispositif institutionnel contraignant’’, a soutenu Mamadou Goïta.

‘’Il faut aussi miser sur une bonne communication et une sensibilisation, avoir des politiques cohérentes afin d’arrêter le phénomène dans les différents pays’’, a suggéré le porte parole du jour des organisations membres de la Fondation ’’Trust Africa’’.

Faisant la classification des pays victimes de phénomène, M. Goïta a précisé que ’’certains pays ont atteint une proportion de près de 35% d’invasion fiscale avec un tableau indiquant l’impact du flux financier par rapport à leur produit national brut’’.

‘’Nous constatons qu’il y a plusieurs phénomènes qui s’y greffent comme la fraude sur la téléphonie mobile où, l’on observe beaucoup de disfonctionnement’’, a expliqué M. Goïta.

Mis en ligne par Sir

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