La revanche de Khadafi

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La revanche de Kadhafi : c’est ainsi que qualifie le site Guinée konakry infos le rapport parlementaire britannique sur l’intervention en Libye en 2011. En effet, précise le site guinéen « les parlementaires britanniques découvrent… enfin une vérité que les Africains connaissaient depuis longtemps, à savoir que : “l’intervention militaire britannique en Libye était fondée sur des suppositions erronées et une compréhension incomplète du pays et de la situation”. Une lapalissade confirmée par la docte commission parlementaire dont le rapport est sans appel pour la duplicité, voire la complicité Cameron-Sarkozy, en vue d’abattre sans autre forme de procès, le guide libyen Mouammar Kadhafi, courtisé et craint par les puissances occidentales. »

Il faut dire, poursuit Guinée Conakry Infos, que « l’intervention occidentale, avec en tête de pont l’alliance franco-britannique soutenue par les Etats-Unis, a largement outrepassé le mandat onusien pour se transformer en une entreprise destructrice, sans souci du lendemain. Sans aucune esquisse réfléchie sur les probables retombées sur l’Afrique et le monde. Une aventure impérialiste pour “accélérer l’effondrement politique et économique de la Libye”. Ce rapport parlementaire britannique, à son corps défendant, sonne donc comme la revanche posthume de Kadhafi, affirme encore le site guinéen, car, comme dit un proverbe africain : “le mensonge a beau construire mille cases, c’est la vérité qui les habitera toutes !” »

Pour Ledjiely.com, toujours en Guinée, « ces aveux sont bien tardifs » et surtout, « ils remuent le couteau dans une plaie non encore cicatrisée. […] De la part des parlementaires britanniques, il y a comme une espèce de lâcheté qui fait qu’ils n’avaient pas osé faire part de leurs fameuses vérités au moment où la Libye se faisait pilonner au nom d’une résolution onusienne outrepassée à dessein. Ceci étant, pointe encore Ledjely, l’Afrique non plus, n’a pas à jubiler sous prétexte que l’histoire lui donne raison. Parce qu’en se privant du courage de prendre position contre la désintégration de la Libye, elle n’est pas moins responsable du chaos qui s’y est installé. »

Revoir sa copie ?

Cinq ans après, la Libye est donc toujours en proie à la violence… Et encore une fois, affirme Le Pays au Burkina, la communauté internationale se trompe… Celle-ci « impuissante, ne peut que constater les dégâts. Car le cheval sur lequel la Communauté internationale a misé pour pacifier le pays, le parachuté Fayez el-Sarraj, n’a pas les moyens qu’il faut pour ramener le général rebelle Haftar dans les rangs. Et le péché originel qui explique cette impuissance de Fayez el-Sarraj, c’est que bien des Libyens ont le sentiment que l’homme leur a été imposé par l’Occident. »

Et Le Pays d’appeler la communauté internationale « à revoir sa copie en ce qui concerne ses rapports avec le général Haftar. Autrement, elle doit se convaincre qu’elle va quitter la Libye sur un échec cuisant et humiliant. […] La Communauté internationale a tout intérêt à ranger son orgueil au placard et à composer avec lui si elle veut véritablement contribuer, aux côtés de la majorité des Libyens, à résoudre dans la durée, l’épineuse équation du pays. Ne pas le faire ici et maintenant, c’est non seulement livrer le pays aux djihadistes, mais aussi placer la Libye dans une logique de partition. »

Guerre civile ?

Car, il y a bien désormais un « risque de guerre civile entre l’Est et l’Ouest » de la Libye, prévient pour sa part le site d’information algérien TSA, Tout Sur l’algérie. « Le plan de paix de l’ONU est plus que jamais menacé et les jours du GNA, le gouvernement d’union nationale, semblent comptés. Car, c’est la première fois que l’armée nationale libyenne que commande le général Hafter affronte directement et frontalement les forces loyales au GNA, basé à Tripoli, à l’Ouest de la Libye. Jusque-là, les forces de Hafter se contentaient de combattre les brigades révolutionnaires et islamistes basées dans la région de Benghazi. Alors que celles du GNA tentaient et tentent toujours de libérer la ville de Syrte des mains de Daech. »

« Et maintenant ? », s’interroge El Moudjahid, toujours en Algérie. « Le récent appel lancé par le Premier ministre, Fayez el-Sarraj, à “toutes les parties à mettre fin aux actes provocateurs et à se réunir d’urgence” renseigne sur la gravité de l’évolution enregistrée. En effet, constate aussi El Moudjahid, alors qu’il éprouve déjà de grandes difficultés à asseoir son autorité sur l’ensemble du pays, il est aujourd’hui confronté à une nouvelle donne qui risque de sceller le sort de la Libye en l’enlisant dans une guerre civile. […] La question qui se pose, conclut le quotidien algérien, est de savoir ce qui va arriver maintenant. Gageons seulement que la sagesse et l’intérêt suprême de la Libye l’emportent. »

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