La mort suspecte de la juge new-yorkaise

Qu’est-il réellement arrivé à Sheila Abdus-Salaam ? La semaine dernière, le corps de cette éminente juge américaine a été retrouvé sans vie dans l’Hudson river, à New York. Les autorités ont rapidement fait savoir qu’aucune trace de blessures ou de coups n’avait été découvert sur le cadavre.
Elles avaient alors indiqué que la piste de suicide était privilégiée, rappelant notamment qu’elle avait fait part de son mal-être à certains proches. Mais mardi, les enquêteurs ont indiqué que cette mort était bel et bien suspecte.
«Nous enquêtons sur une mort suspecte. Nous n’avons trouvé aucune indication claire de crime, mais à ce niveau de l’enquête, nous ne pouvons en être sûrs. Nous espérons que quelqu’un nous aide à retracer les dernières heures avant sa mort, afin d’établir ce qui est arrivé», ont-il indiqué en conférence de presse. Les images de vidéosurveillance sont encore en cours d’examen, indique le «».
Une juge connue du grand public
C’est entièrement habillée, en survêtement et baskets, qu’elle a été découverte dans l’eau. Quelques heures avant que son mari n’alerte la police de sa disparition, elle aurait téléphoné à son travail pour dire qu’elle ne se sentait pas bien et qu’elle ne viendrait pas ce jour-là. Mais elle aurait malgré tout quitté son appartement d’Harlem, sans sacoche ni son téléphone portable.
La semaine dernière, alors que la thèse du suicide était privilégiée, les médias américains avaient fait état de la fragilité psychologique de la juge qui s’expliquerait selon le « » par deux drames qui avaient frappé sa vie récemment : le suicide en 2012 de sa mère de 92 ans, puis celui de son frère deux ans plus tard, à la même période.
Sheila Abdus-Salaam n’était pas une inconnue du grand public. En 2013, elle est également devenue la première femme afro-américaine à obtenir le poste de juge associé à la Cour d’Appel de l’état New York, désignée par le gouverneur Andrew Cuomo. «En tant que première Afro-Américaine à être choisie à la Cour d’Appel, elle était une pionnière», a commenté ce dernier dans un communiqué mercredi.
Dans un premier temps, le «New York Times» avait indiqué qu’elle était aussi devenue en 1994 la première juge musulmane du pays. . Plus tard, un porte-parole de la cour d’Appel avait précisé au même journal que la juge ne s’était jamais convertie à l’Islam mais avait juste gardé le nom de son premier mari, qui était lui musulman.

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