La galère des comédiens sénégalais expatriés en Europe : La déception après la gloire

kine sow

Entre le succès fou connu au pays et le désespoir quotidien dans les rues des capitales européennes, les comédiens sénégalais expatriés en Europe vivent le calvaire. De la célébrissime Kiné Sow de « Mayacine ak Dial » en passant par Badou Meune Lepp à Bébé AÎcha, la désillusion est la même. L’Eldorado européen qui ouvre ses portes à plusieurs corps de métier culturels n’a prévu aucun espace pour les comédiens sénégalais. Bonjour la galère…

 

Kiné  Sow devient restauratrice

Rendue célèbre par le téléfilm « Mayacine ak Dial », Kiné Sow a surfé sur la notoriété, et son succès au Sénégal était garanti tant l’actrice, bien dans son rôle, révélait ses talents au fil des épisodes. Happée par les sirènes de l’exode, elle dépose son baluchon en France dans l’espoir d’une vie meilleure. Mais sans formation professionnelle, elle se heurte à la réalité de l’hexagone et ne veut sûrement pas rentrer bredouille.
Reconvertie dans la restauration, faute de plateau pour son genre, elle tire le diable par la queue et cherche, par tous les moyens, à honorer son nom. Celle qui était courtisée par les grands noms du pays du fait de ses rondeurs, devient restauratrice dans le pays de François Hollande.

Badou « Menn Lepp » grand débrouillard

Il est parti sur la pointe des pieds. Le célèbre comédien ne pouvait continuer de vivre des maigres cachets. Profitant d’une tournée européenne, le comédien a pris la poudre d’escampette.  Seulement, la vie en Europe avec ses réalités ne permet ni sketch ni dramatique.  Visible entre la Belgique et la France, Badou s’essaye à tous les métiers et compte faire tout pour y arriver. En attendant, le comédien joue la tragédie et comme tous les « modou-modou » sans qualification en Europe, il essaie de faire de son mieux pour joindre les deux bouts.

Bébé Aïcha, bonniche

Expliquant travailler dans une maison à 3 niveaux avec deux autres domestiques, Bébé Aïcha explique qu’elle n’est pas retenue otage, qu’elle travaille pour gagner son pain. Loin des planches, la comédienne, sortie du néant, n’a pu trouver mieux dans le monde arabe où les personnes de peau noire ne sont pas considérées comme sainte. Au devant de l’actualité pour des conditions d’existence douteuse, elle illustre à merveille la mauvaise passe des comédiens qui ont assis la réputation du théâtre sénégalais. La « femme » de N’gagne, partie pour un futur meilleur, compte faire sa vie comme elle l’entend au Koweit.

Un retour au bercail ne serait pas une honte

Tous les comédiens qui galèrent en Europe par honte de revenir au pays, ont tort. Ils peuvent revenir et continuer le travail pour lequel ils sont connus et appréciés. Aller à l’étranger n’est pas toujours la solution…

 People.sn

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