La fille de 25 ans mariée à un septuagénaire se défend avec vigueur

Gorron : La fille de 25 ans mariée à un septuagénaire se défend avec vigueur

Jean-Yves Danvel, 71 ans, est marié à cette Sénégalaise de 25 ans. Malgré un écart de 46 ans entre ces conjoints, le couple vit à Gorron sous le même toit depuis trois ans. Mais la préfecture de la Mayenne, qui doute de la sincérité de ce mariage, engage une démarche d’expulsion contre la jeune femme au motif « que le mariage était uniquement matériel et non affectif ».

La jeune femme comprend les soupçons de la préfecture, mais elle se défend avec vigueur. Sans hésiter à réduire son conjoint au silence. « J’aime mon mari. Je ne l’ai épousé ni pour son argent, il n’en a pas, ni pour venir en France. » Et elle assure : « Nous vivons comme un couple normal. Dans mon pays, une telle différence d’âges entre époux n’a rien de choquant. »

Ancien vendeur de cartes postales, Jean-Yves Danvel a rencontré Pauline Diedhiou au Sénégal où le couple s’est marié en janvier 2012. Un mariage qui a été validé par l’ambassade de France à Dakar. Ce qui a permis à Pauline de venir en France avec un visa de conjoint de Français. 

Pour enquête, deux gendarmes se sont rendus chez les conjoints. « Ils m’ont même demandé à voir la brosse à dents de ma femme », raconte Jean-Yves Danvel au site Ouest France. 

 

Le maire de la commune, Jean-Marc Allain, est lui aussi étonné par la décision préfectorale. Surtout qu’il connaît bien Jean-Yves Danvel. Ce dernier a la réputation d’être un homme un peu « grande gueule » et « qui cherche facilement les conflits », mais pas un pervers, qui profiterait de l’innocence d’une jeune femme. « Il l’a demandée en mariage, elle a accepté, raconte le maire. Cela peut nous paraître bizarre, mais les gens sont libres de leur choix », insiste-t-il, avant d’ajouter. « Ce qui m’embête, c’est pour elle. C’est une femme qui me paraît sérieuse. Et qui a toujours travaillé depuis qu’elle est à Gorron. »

Pauline Diedhiou travaillait en CDD dans une association d’insertion. Ce que l’arrêté de la préfecture ne l’autorise plus à faire. Selon le maire de Gorron, elle est bien intégrée dans la commune. « Si elle retourne au Sénégal, elle risque d’être rejetée par sa famille et de se retrouver à la rue. » Surtout, le maire a l’impression que « cette décision ne repose pas sur grand-chose de factuel ».

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