La circoncision traditionnelle est la meilleure école de vie, selon un dignitaire sérère

Le « Mbelal Louly » ou la cérémonie traditionnelle d’initiation des jeunes sérères circoncis était la meilleure école de vie qui permettait aux jeunes adultes de bien se comporter dans la société, a soutenu un dignitaire sérère, Guedj Ndiaye.

« Du temps de nos anciens, le rituel du Mbelal Louly était le meilleur moyen d’éduquer les enfants qui, une fois sortis du conclave étaient aptes à agir en toute responsabilité, au même titre que n’importe quel adulte de leur société« , a-t-il rappelé, indique l’agence de presse sénégalaise.

Guedj Ndiaye qui fait partie des gardiens de la tradition ancestrale sérère, s’est exprimé ainsi en marge de la deuxième édition du Festival International de la Culture Sérère (FESICS) qui se déroule jusqu’à dimanche, à Ndangane, dans la région de Fatick.

Il conduisait une forte délégation de la communauté sérère de Fissel Mbadane, dans le département de Thiès, sollicitée pour une prestation portant sur la circoncision traditionnelle en milieu sérère.

Selon lui, la pertinence de leur participation au festival est de montrer « l’union et la cohésion qui règnent entre les différentes communautés sérères réparties sur tout l’ensemble du territoire national« .

« C’est aussi l’occasion de rappeler à cette nouvelle génération cette facette riche de la culture sérère qui est le Mbelal Louly« , a-t-il ajouté, précisant que « c’était un palier incontournable pour les jeunes garçons avant de prétendre à une vie d’adulte bien épanouie« .

« Pendant plus d’un mois tous les jeunes garçons âgés de plus de quinze ans étaient enrôlés pour une retraite en pleine forêt, en compagnie d’anciens en charge de leur initiation aux valeurs et secrets anciens« , renseigne M. Ndiaye

Aussi, il a expliqué que durant cette période, les jeunes initiés reçoivent une formation pointue sur le respect des normes de sociales et de l’environnement. De même le culte du travail leur est inculqué dans des domaines tels que l’agriculture, l’élevage, la chasse, etc.

« Une fois l’initiation terminée, les jeunes sortent de la forêt en adultes responsables, conscients et dignes de porter le flambeau de leurs aïeux« , a fait remarquer Guedj Ndiaye.

« Toutefois, a-t-il averti, même si cette tradition est jusque-là bien gardée, elle risque d’être perdue à jamais si on n’y prend garde à cause de la modernité« .

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