Khalifa Sall sort de son silence : « Je suis ici (devant le tribunal) parce que j’ai dit non. J’ai dit non à une offre politique… »

Khalifa Sall sort de son silence : "Je suis ici (devant le tribunal) parce que j'ai dit non. J'ai dit non à une offre politique..."

Le procès de Khalifa Sall a repris ce lundi matin après un week-end d’interruption. La parole est désormais aux prévenus. Et pour la première fois, le Maire de Dakar s’est exprimé. Les premiers mots de Khalifa ont été un moment crucial dans ce procès puisque cela faisait presqu’un an que le Maire ne s’était pas exprimé publiquement. Ce matin, l’édile est apparu très choqué devant le juge Malick Lamotte. La voix étranglée, il a commencé par remercier le tribunal de lui avoir donné la parole.
Voici l’intégralité de sa déclaration préliminaire :  « J’ai accepté de venir me défendre et défendre l’honneur de la municipalité pour que l’opinion sache que, attraire un Maire devant le tribunal, c’est du jamais vu. En 1996, quand on votait l’acte 2 de la décentralisation, c’était pour faire en sorte que la gestion de l’Etat soit mieux organisée. En 1996, nous avions décidé de consolider la démocratie en faisant en sorte que les citoyens soient au coeur du développement. Jamais nous n’avions pensé qu’un Maire serait attrait ici (devant le tribunal) pour des faits aussi graves. Nous n’avons commis aucune malversation. Nous n’avons détourné aucun sou. Nous n’avons touché à aucun franc de l’Etat. Nous avons géré les fonds de la municipalité de manière transparente. Je ne suis pas quelqu’un qui prend et je n’ai jamais pris. Je suis ici (devant le tribunal) parce que j’ai dit non. J’ai dit non à une offre politique. J’ai dit non à une une proposition politique qui m’a été faite en juin et en septembre 2012.
On m’a proposé un marché que j’ai décliné. On a voulu me forcer à accepter et en 2014 ça n’a pas marché. C’est la raison pour laquelle, monsieur le président (du tribunal), j’ai voulu intervenir pour vous dire que… (Il a été interrompu par le parquet). Je vous remercie monsieur le président. L’objet de ce procès est de mener un combat politique contre un adversaire. Vous voyez ces messieurs et cette dame (les co-prévenus de Khalifa Sall) qui sont attraits devant vous, ils n’ont rien fait, leur seul tort est d’être des collaborateurs de Khalifa Sall. Libérez-les et jugez-moi tout seul. J’assume tout ce qu’on leur reproche… »

Dakaractu

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