Khalifa Sall ayant rempilé à la tête de la mairie de Dakar avait cru du coup que ses frasques d’antan sous le régime socialiste, qui l’a fabriqué, appartenaient maintenant au très lointain passé ; ceci d’autant que leur régime avait perdu le pouvoir central depuis l’an 2000. Mais, c’était sans compter avec les archives, qui ont permis de rappeler que lui, qui se fait passer pour un chantre de « l’éthique » et de la démocratie, est de la race des courtisans qui sont prêts à tout pour demeurer autour de la table du « roi » : en 1998, il s’était farouchement opposé à la limitation des mandats présidentiels, pour que son mentor de l’époque, Abdou Diouf, règne à vie sur le Sénégal en le maintenant à ses côtés. A présent que les masques sont tombés, ce n’est pas seulement la répulsion que les Sénégalais ont pour lui qui risque de se généraliser. Car, ses camarades de parti, qu’il poignarde dans le dos, leur secrétaire général y compris, ont décidé de l’attaquer par des déballages incontestables avant d’en finir avec lui. Car, le jugeant comme « la pomme de terre pourrie ». Ainsi, s’est-il vu servir, en guise d’apéritif, de qualificatifs de « prostitué politique », de « charlatan » capable d’exhumer des cadavres pour leurs linceuls, et de « délinquant de classe exceptionnelle ». Ce qui n’est que le tourbillon qui annonce la grande tempête. C’est donc dire que le chantier d’aménagement de la Place de l’indépendance auquel il a tenu vaille que vaille, pour des raisons mystico-pouvoiristes, risque bien d’être inachevé, voire démarré. Car sa préoccupation sera de chercher à s’abriter contre les « missiles » à bout portant de ses « camarades » maintenant conscients qu’il les a toujours bernés.
