Khady Wilane asséne des coups mortels à sa coépouse enceinte de 9 mois avec un pilon

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Pour sa troisième journée d’audience, la chambre criminelle de Diourbel a jugé Khady Wilane, coupable du meurtre de Fatou Diané. Prise de jalousie maladive, l’accusée avait porté des coups de pilon à la tête de sa coépouse qui en était au neuvième mois de grossesse. Pour cela, elle a écopé 10 ans de prison ferme.

Âgée de 28 ans, ménagère de son état et domiciliée à Touba au moment des faits, Khady Wilane sera forcée d’élire domicile à la prison de Diourbel pour les huit prochaines années. Ainsi en a décidé la chambre criminelle qui l’a condamnée à cette peine d’emprisonnement.Le 6 juillet 2014, Khady Wilane avait attendu que son mari et sa coépouse s’endorment pour dérouler son plan machiavélique qui consistait à ôter la vie à Fatou Diané, dont la grossesse était presque arrivée à terme. Vers les coups de 5 heures du matin, elle trouve Fatou Diané en train de somnoler dans la véranda de la maison, à l’abri des regards indiscrets, pour lui administrer de violents coups à l’aide d’un pilon qu’elle est allée chercher en douce à la cuisine.

Lorsque sa victime s’affale, baignant dans son sang, Khady Wilane s’en va réveiller son époux, Moussa Diaw. Ce dernier, complètement abasourdi, trouve quand même le moyen d’acheminer Fatou Diané à l’hôpital. Une fois sur place, les blouses blanches qui ont tenté de sauver son bébé n’ont pu faire grand-chose, devant l’importance des dégâts causés par ses graves blessures. Fatou Diané meurt trois jours après son hospitalisation.

Inculpée de meurtre depuis, Khady Wilane a été une première fois jugée devant la chambre criminelle de Mbacké où son conseil, Me Moustapha Ndiaye, a convaincu la Cour d’annuler l’ensemble de la procédure, soulevant des exceptions de nullité en faisant constater «les violations graves» des droits de la défense.

Mais, Khady Wilane sera arrêtée dès qu’elle a mis un pied hors des lieux de détention, suite à une nouvelle procédure lancée contre elle.

Comparaissant hier mercredi devant la chambre criminelle de Diourbel, Khady Wilane a reconnu n’avoir donné qu’un seul coup de pilon à Fatou Diané et non deux, tel qu’inscrit dans le procès-verbal d’enquête. Dans sa déclaration faite à la barre, l’accusée soutient avoir fait l’objet d’attaques et de menaces de mort de la part de la victime, avec qui elle partageait le même domicile, en Gambie où résidait leur mari.

Quand le mari, Moussa Diaw, se présente à son tour à la barre, il confesse n’avoir jamais entendu de dispute entre ses deux femmes depuis qu’il les a réconciliées. Aussi, il reconnait qu’à la veille de cette fameuse nuit, Khady Wilane avait sommé son cousin de venir reprendre sa fille Sokhna Faty qu’il lui avait confiée, précisant qu’elle allait régler son compte à Fatou Diané.

Selon l’époux éploré, visiblement meurtri et impuissant, rien ne laissait présager ce drame, puisque le soir des faits, Khady Wilane avait préparé le dîner et avait même servi une tasse de thé à la victime après le repas. Ce n’est que vers l’aube que Khady Wilane l’a réveillé pour lui apprendre qu’elle venait de donner des coups de pilon à Fatou Diané à la tête.

Au terme de son réquisitoire, le procureur Baye Thiam a requis quinze ans de prison contre la prévenue qui, selon lui, avait bel et bien prémédité son acte horrible. Ses exceptions de nullité ayant été rejetées par la chambre criminelle, Me Moustapha Ndiaye n’a rien pu faire pour éviter à sa cliente d’être condamnée à une peine de dix ans de travaux forcés.

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