Vendredi 6 janvier 2017, les musiciens Pape et Cheikh ont vu leur spectacle interrompu de manière brusque. Ce qui n’a pas plu au duo. Lequel n’a pas manqué de dénoncer une telle attitude qu’ils jugent « irrespectueuse ». Mais pour l’administrateur du Grand Théâtre, si préjudice il y a, c’est la structure qu’il dirige qui l’a subi. Dans un entretien qu’il a accordé à nos confères, Keyssi Bousso revient sur les circonstances ayant abouti à cette situation. Pour ensuite répondre à ceux qui réclament plus de la grande salle de spectacles.
Revenant sur les faits, l’administrateur du Grand-Théâtre Keyssi Bousso a d’abord soutenu que, « je suis victime de ma générosité. Je ne fonctionne pas comme un directeur classique. Je suis un artiste comme eux et j’essaie de faire du mieux pour les aider. Il y a beaucoup d’artistes qui ne sont pas reconnaissants. Il y en a qui aiment aussi la facilité et qui pourraient dans ce cas venir dans mon petit patelin de Doungalao. Je pourrais leur y trouver une place. Maintenant pour Pape et Cheikh, ils n’avaient pas signé de contrat ici. Pourtant, trois mois avant la tenue de leur événement, ils ont commencé à faire leur publicité en disant que leur soirée allait se tenir au Grand-Théâtre. Un professionnel doit signer un contrat avant de faire la publicité. Pour moi c’est le minimum. Il n’y a pas eu cela. C’est le jour du spectacle même qu’ils sont venus payer la location de la salle ».
Répondant à la question à savoir dans le contrat qui le liait avec le duo, s’il était stipulé qu’ils devaient arrêter leur spectacle à 2 heures du matin, M. Bousso souligne qu’ « il y est stipulé que les spectacles se terminent à 2 heures du matin. Si vous voulez continuer, il faut négocier un forfait. C’est ce qui a été fait avec Kiné Lam par exemple. Elle est restée jusqu’à 3 heures du matin mais elle a payé le dépassement horaire. Chaque mois, on paie 17 et 18 millions d’électricité. Et tout le monde réclame la gratuité mais l’on ne se demande pas les possibilités. Si je reçois une lettre venant de la Présidence ou du ministère de la Culture demandant de donner la salle gratuitement, je ferais. Moi je suis venu et j’ai trouvé des règles que je ne peux pas changer. Je ne vais pas faire cela », a martelé l’administrateur du Grand Théâtre.