KAZU RAJAB : Serigne Fallou Mbacké, un homme exceptionnel Yalla Na Yalla yokk leram

Déjà enfant, Serigne Fallou s’est signalé comme un être d’exception. Sa mère, Sokhna Awa Bousso, appartient à une famille d’érudits qui a donné plusieurs Imans à la cité religieuse. A l’âge de 8 ans, il se mit à l’apprentissage du Coran, sous la férule de Serigne Ndame Abdou Rahmane Lô, au daara de Alimun Xaabir, situé à 5 km de Touba. Son oncle paternel, Serigne Mame Mor Diarra lui servit de professeur dans l’étude de la théologie, nous renseigne toujours Enquête.

Sa formation en sciences religieuses fut complétée par Cheikh Ahmadou Bamba lui-même, à son retour d’exil. Une bonne partie de cette formation s’est déroulée en Mauritanie, à Saout El Maa (Khomack), où Cheikh Ahmadou Bamba avait été déporté par les colonisateurs français et où le rejoignit Serigne Fallou en compagnie de Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké et de Serigne Mor Rokhaya.

Le 13 juillet 1945, Cheikh Mouhamadou Moustapha Mbacké, 1er khalife du mouridisme, fut rappelé à Dieu. Son frère cadet (de six mois), Cheikh Mouhamadou Fadilou, fut porté au khalifat, dans une période trouble, marquée par la fin de la seconde guerre mondiale. Serigne Fallou débloqua le chantier de la grande mosquée qu’il acheva et inaugura en présence du Président Senghor, le 07 juin 1963.

Celui que l’on appelait affectueusement Fallou Galass avait élevé le travail au rang de culte. Tout le produit de ses immenses champs de mil et d’arachide était entièrement versé à l’édification de la grande mosquée de Touba

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